Traditionnellement spécialisée dans la fabrication de fils pour débroussailleuses, l’entreprise Speed France, à Arnas, a lancé la commercialisation d’un nouveau produit à mémoire de forme : Speedflex, une logette flexible destinée aux vaches laitières.

Speed France a investi plusieurs millions d’euros pour lancer ce nouveau produit qui a nécessité l’achat de nouvelles machines et la location d’un bâtiment de 8.000 m² à proximité de son siège, sur le site de l’ex-entreprise de métallurgie Jec, qui a déposé le bilan en 2019. « Je suis fils d’agriculteur et ça m’a tout de suite parlé. Le marché des débroussailleuses est très lié à la météo. En cas de sécheresse, les ventes peuvent diminuer brutalement. D’où l’intérêt de se diversifier pour trouver des relais de croissance, toujours dans l’agriculture, explique Jérôme Le Roux, directeur général de Speed France. Cette activité fait appel à la même technologie, à savoir l’extrusion, que pour notre métier de base. »

Maillage de distributeurs

Alors qu’aujourd’hui 90  % des logettes sont produites en acier rigide, Speedflex est censé apporter davantage de bien-être pour l’animal, en occasionnant moins de blessures et… de frais de vétérinaire, voire une hausse de la production de lait. Cette nouvelle activité, dotée d’une équipe d’une dizaine de salariés (sur un effectif total de 105 personnes), a représenté 10.000 ventes en 2021, première année de commercialisation, soit 1 million d’euros de chiffre d’affaires (sur un total de 24 millions d'euros pour l'entreprise). « Sur ce produit, nos plus gros marchés sont l’Allemagne, la Suisse et la France. Nous visons entre 10 et 20 % de parts de marché, soit un chiffre d’affaires de 5 à 10 millions d’euros », poursuit Jérôme Le Roux.

Les clients de Speedflex sont des grands distributeurs, comme l’allemand Patura, mais aussi les fabricants d’équipements comme le suédois DeLaval ou le hollandais Lely qui disposent de leur propre réseau de distribution à l’international. Speed France a également démarré la production de logettes dans son usine nord-américaine (Ohio). « Nous effectuons actuellement des tests sur ce marché, dont le potentiel est supérieur à celui de l’ensemble de l’Europe », ajoute le directeur général.

Cet article a été publié dans le numéro 2489 de Bref Eco.