De gauche à droite, Pierre Rampa, Xavier Odo, Cédric Moscatelli et Paul Galonnier, à l'Hôtel de Région lors de la mise en place de la nouvelle gouvernance d'Indura.
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Le nouveau conseil d’administration du cluster d'innovation en travaux publics Indura a élu son nouveau Président. Cédric Moscatelli, directeur général du groupe drômois Can, spécialisé dans les travaux spéciaux et difficiles d’accès, succède à Paul Galonnier.
Cédric Moscatelli a exposé les principales orientations d’Indura dans le cadre de son mandat 2022-2024. Il souhaite continuer sur la lancée des précédents présidents en mettant l'accent sur l’innovation dans les infrastructures durables et intelligentes. Et face à l’urgence climatique, Indura réaffirmera ses engagements en faveur de la transition écologique en travaillant sur trois axes : la décarbonation, le climat et le numérique.
Pour cela, le cluster mise sur des technologies innovantes comme celles développées par la plateforme régionale I-MAST (Innovation matériaux et structures) qui travaille sur le renforcement des ouvrages par composite, sur leur durabilité, sur le recyclage des matériaux routiers ou encore sur la modélisation numérique.
En outre, Indura accentue son engagement envers l’économie circulaire. Le cluster se mobilise aussi en faveur du numérique, indispensable pour améliorer la performance des infrastructures.
L'innovation ne fera pas tout
Selon Xavier Neuschwander, Président de la Commission technique et innovation de la Fédération Nationale des Travaux Publics, citant une étude réalisée pour la FNTP, « en France, 3,5 % des émissions de CO2 viennent de la construction des infrastructures et 50 % de leur usage ». Pour rejoindre la trajectoire de décarbonation (40 % de réduction des émissions de CO2 du secteur d’ici 2030 par rapport à 1990), l'étude met en exergue deux scénarios. L’un prône uniquement la sobriété des usages, (soulevant par là même des problèmes d’acceptabilité sociétale), l’autre table sur l'innovation technologique au service de la décarbonation. Si ce second scénario pro-techno favorise la réorientation des emplois engendrée par les restructurations au sein des travaux publics, pouvant ainsi limiter les crises sociales, Xavier Neuschwander précise : « l'une des limites du scénario pro-techno est que, de toute façon, les ressources ne sont pas infinies. Il faut donc recourir à l’innovation mais aussi à l’économie circulaire ».
Avec plus de 130 acteurs économiques, techniques et scientifiques adhérents, Indura a été créé fin 2009 par 22 membres fondateurs. Il a reçu le label Cluster Région Auvergne Rhône-Alpes en décembre 2014.