Après plus de deux ans d’arrêt, le LHC (Grand Collisionneur de Hadrons, un accélérateur de particules) est à nouveau prêt à fonctionner, dans les installations du Cern (Genève/Saint-Genis-Pouilly). Ces deux années auront consisté à doubler la puissance du plus grand accélérateur du monde : nouveaux aimants, joints électriques renforcés, système cryogénique (froid) amélioré, fréquence possible de collisions plus élevée, etc. Les expériences pourront donc bientôt reprendre, ouvrant la voie aux chercheurs pour explorer de nouveaux territoires de la physique. Et, particulièrement, mesurer les caractéristiques du plasma quarks-gluons, état de la matière quia existé pendant quelques millionièmes de secondes, juste après le big bang.
Côté français, des équipes du CEA et du CNRS ont participé à ces travaux exceptionnels. Elles ont contribué aux différents développements technologiques sur les détecteurs de particules ainsi qu’au perfectionnement des algorithmes de calcul. Elles ont aussi augmenté leurs capacités de traitement et de stockage de données afin de mieux traiter les qantités gigantesques de données générées par le "nouveau" LHC. Parmi elles : l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon, le Lapp d'Annecy, le Laboratoire de Physique Corpusculaire de Clermont-Ferrand, le Laboratoire de Physique subatomique et de Cosmologie de Grenoble.
Dans les prochaines semaines, la montée en énergie des faisceaux de particules injectées dans l’accélérateur devrait atteindre le record de 13 TeV : les protons, dont la taille est de l’ordre de 10-15 mètres et qui entreront alors en collision, "dégageront une énergie équivalente à celle d’un TGV de 400 tonnes lancé à 150 km/h".
Photo : ©Cern.