Synergie, le groupe spécialisé dans le travail temporaire, a récemment créé un cabinet de recrutement en middle management. Constat un an après l’ouverture : Lyon est en pénurie de comptables et de profils IT.

Sarah Ouriel a monté l’entité lyonnaise de S&You en octobre 2018 et dirige la zone sud-Est composée de cabinets à Valence et Nice. « Le groupe Synergie (NDLR : CA 2018 : 2,55 Md€ ; 4 100 collaborateurs dans 17 pays) a racheté il y a quelques années un cabinet de chasseurs de têtes, InterSearch, et a décidé ensuite de créer une strate intermédiaire entre ce cabinet et les agences d’emploi traditionnelles » explique-t-elle. « Nous sommes positionnés sur du middle management, c’est-à-dire des cadres ou assimilés, sur des salaires de 30 à 70 000 euros ».

Spécificité lyonnaise : la pénurie de comptables

En un an d’activité, l’équipe de Sarah Ouriel, a pu observer les réalités de la demande lyonnaise. « On observe, comme partout, une pénurie de profils IT car ces profils sont rares et la demande augmente avec la dématérialisation des processus qui se généralise. L’Apec et l’Insee prévoient encore au moins trois ans de tension.» Les jeunes diplômés sont pourtant nombreux mais les entreprises recherchent de l’expérience. « Il y a, plus spécifiquement en région lyonnaise, une pénurie de comptables » poursuit la directrice de S&You. « Cela tient à la présence à Lyon de nombreux sièges et la création de centres de services partagés qui rassemblent toutes les fonctions comptables pour rationaliser les coûts. Ces centres attirent davantage les candidats du fait des rémunérations, créant une pénurie dans les petites entreprises. A la différence des profils IT, que l’on parvient tout de même à recruter en région parisienne, les profils comptables sont assez peu mobiles. »

Fluidité sur les responsables commerciaux

La comptabilité ne constitue cependant pas le cœur de métier de S&You qui se spécialise en middle management dans une vingtaine de spécialités qui ne sont pas toutes en pénurie. « On constate par exemple beaucoup de fluidité chez les responsables commerciaux » note Sarah Ouriel. « Chacun de nos collaborateurs traite seulement cinq à dix dossiers simultanément pour plus d’efficacité, ce qui nous amène à recruter prochainement deux personnes pour compléter le bureau » conclut-elle.