En déplacement à Clermont-Ferrand le 5 octobre, Jean Castex et Laurent Wauquiez ont signé un « pacte ferroviaire » entre l’Etat et la Région.
Geneviève Colonna d'Istria
La visite de Jean Castex ce lundi matin au technicentre SNCF de Clermont-Ferrand sonne comme un nouveau départ pour le rail en Auvergne. L’État et la Région vont apporter au pot 280 millions d’euros d’aides.
« C’est une victoire pour l’Auvergne ! » : Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ne cachait pas sa satisfaction au moment de signer avec le Premier ministre Jean Castex, en déplacement à Clermont-Ferrand ce lundi 5 octobre, un « pacte ferroviaire » entre l’Etat et la Région pour un montant total de 280 millions d’euros sur deux ans.
Alors que la situation de la ligne Clermont-Ferrand-Paris ne cesse de se dégrader, la puissance publique semble avoir enfin pris conscience de l’urgence de la situation.
Paris à 3 h 15 de Clermont-Ferrand
Ce plan comprend trois volets principaux : la desserte Clermont-Paris, le fret et les petites lignes ferroviaires menacées. « Concernant la ligne Paris-Clermont-Ferrand, je rappelle que des investissements avaient déjà été programmés sur cette ligne, avec un renouvellement complet des rames et des travaux de régénération de la voie extrêmement importants. Grâce au plan de relance, et parce que nous savons tous les désagréments quotidiens que les dysfonctionnements de cette ligne occasionnent aux usagers, nous avons décidé, avec la Région, d’aller au-delà » a indiqué Jean Castex.
Il annonce donc une enveloppe de 130 millions d’euros supplémentaires qui vont être débloqués, imputés sur le plan de relance, avec un objectif très précis, « permettre que Paris et Clermont-Ferrand se trouvent à 3 h 15, compte tenu du nombre très important des usagers qui empruntent cette ligne », a souligné Jean Castex, accompagné pour l’occasion de son ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
130 millions d'euros pour les petites lignes
Deuxième volet du plan : la desserte des petites lignes. Neuf d’entre elles font l’objet d’un investissement de 130 millions d’euros (50 % Etat - 50 % Région). Aurillac, le Puy-en-Velay, le Cévenol, tout le nœud ferroviaire autour de Montluçon et celui de Clermont sont concernés.
Enfin, 20 millions d'euros seront injectés pour sauver plusieurs lignes de fret récemment menacées comme celle de Volvic ou Saint-Chély-d’Apcher. « Derrière les sommes indiquées, il y a beaucoup d’emplois, industriels, des sujets de vie quotidienne de nos concitoyens et enfin un enjeu environnemental majeur. Tout cela est au cœur du plan de relance conduit par le gouvernement », a insisté Jean Castex.