Dans le contexte économique actuel, Alma et ses 173 collaborateurs visent une activité en augmentation sur 2024.
Martin Champon
La Scop Alma, éditrice de logiciels métier et entreprise de services numériques, présente à nouveau de bons indicateurs de croissance et de santé financière. Elle maintient la pression sur ses performances environnementale et sociétale qui sont depuis 2020 au cœur de sa stratégie d’entreprise en transition.
L'essentiel
Pour cet exercice 2022-2023, le groupe Alma, installé à Saint-Martin-d'Hères sur le bassin grenoblois et dans lequel on retrouve aux côtés de la Scop historique, huit filiales et autant de participations, présente un chiffre d’affaires consolidé de 19,3 millions d’euros, en très légère baisse. Le résultat progresse à 2 millions contre 1,8 million avec une rentabilité aussi en progression : 16,4 % contre 14,7 %. Ces résultats sont la résultante d’un certain nombre de choix stratégiques métiers qui soutiennent la croissance « de l’activité Logiciels CFAO et de l’offre de service SaaS » selon un communiqué de l’entreprise. L’activité de la branche Logiciels santé progresse aussi, notamment grâce à la signature de nouveaux contrats avec des CHU et le lancement réussi du logiciel Almalacté.
Au-delà des indicateurs purement financiers
Ces bons résultats d’ensemble sont également le fait d’un investissement croissant en R & D, qui représente au total 24 % des activités d’édition de logiciels, ainsi que d’un doublement des équipes R & D sur les huit dernières années. Pour Laurence Ruffin, présidente de la Scop, « cette bonne santé doit, pour les années à venir, porter à la fois un projet performant économiquement mais aussi un projet coopératif fort ». Au-delà de ces indicateurs purement financiers, les projets transverses et coopératifs restent au cœur du développement de l'entreprise. Mis en place depuis quatre ans, les indicateurs extra-financiers inscrivent la démarche de « citoyenneté économique » dans l’identité d’Alma.
Tracer et valider les chantiers stratégiques
La palette est large. Taux de fidélisation, équilibre Homme-Femme, taux de sociétariat, part des bénéfices distribués aux salariés, bien-être au travail, part des placements à impact sont quelques exemples de la trentaine d’indicateurs organisés en quatre familles : la vie démocratique, l’épanouissement et l’émancipation des salariés, la répartition de la valeur créée et la pérennité de l’entreprise, enfin, la contribution citoyenne, sociale et environnementale. « Ils nous permettent de tracer et valider les chantiers stratégiques, scande Laurence Ruffin. Nous avons, par exemple, confirmé notre volonté d’investir davantage dans des placements éthiques, en passant de 35 % à 50 % cette année tout en visant les 100 % à horizon 2030 ».
L'impact de la Convention des Entreprises sur le Climat
Dans le contexte économique actuel, Alma vise une activité en augmentation sur 2024, avec une stratégie portée en particulier par le renforcement des investissements concernant les certifications qualité notamment santé, la consolidation des activités d’édition de logiciels, la poursuite du développement de l’internationalisation tout comme celle des projets coopératifs sur l’intégration des nouveaux entrants, le rapport au temps de travail ou la rémunération. Dans le cadre de la Convention des Entreprises sur le Climat, la société a rendu publique la feuille de route pour son activité Logiciels industriels. Celle-ci énumère les objectifs pris à horizon 2030 « pour passer d’une entreprise extractive à une entreprise régénérative » et bâtir avec ses clients une industrie « plus sobre ».