Le pâturage itinérant des moutons a lieu en ville, comme ici à Saint-Fons, dans le quartier de l'Arsenal.
Bergerie urbaine
Créée en 2019, l'association La Bergerie Urbaine a notamment pour mission d'organiser des pâturages itinérants de moutons et animations pédagogiques au sein de la Métropole de Lyon.
Des moutons au pied de la tour de La Duchère, à Saint-Fons ou en plein centre de Villeurbanne ? L’association La Bergerie urbaine en a fait une réalité. « Nous nous sommes inspirés de l'association Clinamen du parc de la Courneuve. Notre objectif est de sensibiliser mener des actions de sensibilisation à l’environnement et d'améliorer la biodiversité », expose son fondateur, Bastien Boyer, Lyonnais formé à l’aménagement des milieux naturels et urbains. Bastien Massias, ancien stagiaire, a rejoint la structure en tant que salarié, après avoir été coprésident d’Issy la Terre, association d’Issy-l’Évêque (Saône-et-Loire).
Des carnets de commandes pleins
Fortement touché par la pandémie de Covid, le modèle économique de la Bergerie urbaine se décompose entre des prestations et animations à destination des collectivités et bailleurs sociaux (60 % de ses recettes) ; la gestion pastorale, dont la tonte de terrains, dans le cadre de politiques RSE d'entreprises (20 % de l’activité) ; la vente des produits agricoles (viande et la laine ; 10 %) ; et la réponse à des appels d’offres (10 %). La structure mène par ailleurs un travail de recherche et de formation. La prestation de tonte coûte entre 2 000 et 4 500 euros, selon les lieux. Leurs carnets de commandes sont désormais pleins.
L’association, qui dénombre 120 adhérents, préfère ne pas communiquer sur son chiffre d’affaires de 2020. « Nous avons pour projet de déménager sur un site plus conséquent, afin d’agrandir la bergerie, disposer de logements et développer les produits agricoles. Nous cherchons entre 200 et 400 m2 de bureaux et entre 1 à 3 ha de terrain pour développer d’autres activités, comme l’élevage de poules et la production de bière », termine Bastien Boyer.
40 moutons
Les produits de l’association (coussins faits avec la laine des moutons et terrines à l’ail des ours notamment) sont directement vendus sur le site de l’association, avant l’ouverture prochaine souhaitée d’un magasin physique. D’ici 2022, la Bergerie urbaine devrait compter entre 60 et 80 moutons, contre une quarantaine aujourd’hui, répartis dans 26 communes de la Métropole lyonnaise.