Laure Jarlaud, la pilote du programme Respect, aux côtés de Bruno Cercley, le président du groupe Rossignol.
V. Riberolles
Bruno Cercley, président du groupe Rossignol, vient de présenter ses objectifs en termes de RSE, au travers du programme Respect. Recyclage, charte fournisseurs, emballages, matériaux certifiés sont autant de points abordés avec l’annonce d’objectifs chiffrés.
Le groupe Rossignol installé à Saint-Jeans-de-Moirans, entre les massifs du Vercors et de la Chartreuse, a réalisé au 31 mars 2019, toutes familles de produits confondus - les équipements et le matériel de sports d’hiver, le vélo, le prêt-à-porter - un chiffre d’affaires de 370 millions d’euros : « Et nous produisons, 100.000 tonnes de CO² chaque année, » ajoute Bruno Cercley, son président depuis 2008. Un constat parmi d’autres comme le volume de déchets généré chaque année et qui atteint désormais près de 3.500 tonnes.
Réduction de 30 % de l'empreinte carbone
Le programme de progrès environnemental Respect, présenté jeudi au siège du groupe, a pour objectif « de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique » en réduisant de 30 % l’empreinte carbone du Groupe d’ici 2030 et en visant la neutralité carbone en 2050.
Nous essayerons de sortir au plus vite du Black Friday car cette opération ne correspond pas à nos valeurs.
Il s’articule autour de quatre thèmes : des produits écoconçus ; l’implication de sites de production et des partenaires du groupe ; l’amélioration des conditions de travail et un traitement équitable et égal des collaborateurs ; et enfin, la sensibilisation aux enjeux environnementaux de la montagne en particulier. Rossignol a déjà engagé depuis plusieurs années des actions ponctuelles comme sur ses usines avec des programmes de réduction de consommation d’eau et d’énergie, sur l’utilisation de produits naturels comme les duvets ou encore sur l’emploi de matériaux recyclés à l’exemple de la gamme de vêtements Atelier S fabriquée dans la Drôme. Mais comme le souligne Laure Jarlaud, pilote interne du programme Respect, « il y a deux ans, Bruno Cercley m’a dit : il faut faire plus et plus fort. »
Pression sur les fournisseurs
La responsable Sécurité et Environnement du groupe depuis 2002 a donc changé de braquet. « Il y a eu une prise de conscience que le sujet devait être mieux pris en compte, auprès des clients, des fournisseurs, des salariés. » Les sujets chauds ne manquent pas. Sur la génération de déchets d’emballage en particulier, les équipes de Rossignol planchent et pourraient assez vite apporter des innovations.
Ce sera en revanche plus difficile ; mais pas impossible pour le recyclage des skis. Un mille-feuille de matériaux très difficile à séparer et à revaloriser qui agite les neurones des techniciens de la R & D. Autre point clé : celui de la charte de bonne conduite des fournisseurs qui devra « être respectée d’ici deux ans. » Sinon ? Il sera alors temps de regarder les arbitrages du Groupe Rossignol entre contraintes financières et engagements environnementaux.