Sur son site d’Aurillac, Biose cultive des bactéries qui sont conditionnées sous différentes formes pour des laboratoires.
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Spécialisée dans le développement et la fabrication de médicaments à base de bactéries vivantes issues du corps humain (microbiote), Biose Industrie annonce une levée de fonds de 30 millions d'euros.
Précurseur des recherches sur le microbiote - l’entreprise a été fondée en 1951 à Aurillac - Biose Industrie annonce une levée de fonds de 30 millions d'euros. L'opération comprend à la fois une augmentation de capital, la levée de dette, et une subvention de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. A cette occasion, le fonds d'investissement français Cathay Capital fait son entrée au capital de l'entreprise : « C'est un acteur déjà actif dans le secteur de la santé avec une présence aux États-Unis et en Asie qui sont deux zones cibles de pour notre activité », explique le président de Biose Industrie, Adrien Nivoliez, lui-même actionnaire de l'entreprise au côté de la famille Desjonquères.
Fabrication à façon
La levée de fonds va notamment permettre d'agrandir le site d'Aurillac qui devrait passer de 10.000 à 12.000m2 avec l'embauche de 60 personnes supplémentaires d'ici trois ans. Biose emploie aujourd'hui 160 salariés. Elle distribue à ce jour une dizaine de médicaments, dispositifs médicaux, et compléments alimentaires (en sachet, sous forme de poudre, de gélule, et de crème) distribués sous marque blanche par une quinzaine d’autres laboratoires dans le monde parmi lesquels Mylan et le Laboratoire Besins.
Outre la fabrication à façon, c'est dans la R & D que Biose industrie souhaite œuvrer aux côtés des autres labos. « Nous souhaitons accompagner les laboratoires dans leurs essais cliniques car nous disposons à la fois du savoir-faire industriel et de la culture du process », poursuit Adrien Nivoliez convaincu que les nombreuses publications scientifiques autour du microbiote sont synonymes de développement pour l'entreprise.
De nouveaux traitements grâce au microbiote
« Aujourd’hui, des centaines de candidats médicaments reposant sur l’utilisation de certains de ces micro-organismes sont en cours de développement pour guérir des pathologies aussi diverses que la maladie de Crohn, l’autisme, certains cancers ou bien la Covid-19, faisant du microbiote un domaine particulièrement prometteur pour l’identification de nouveaux traitements », justifie-t-on au sein de l'entreprise auvergnate qui compte doubler son activité d'ici cinq ans pour atteindre les 40 millions d'euros de chiffre d'affaires et devenir leader mondial de cette niche de l'industrie pharmaceutique.