Antoine Dénériaz et Marie-Sophie Obama, deux champions entrepreneurs pour le tome 3 de beAura.
V.Védrenne
Ils ne se connaissaient pas, mais nous savions qu’ils avaient des points communs : une carrière en tant que sportifs de haut niveau d’abord, puis une nouvelle vie dans l’entrepreneuriat. Et la montagne, bien sûr. Marie-Sophie Obama, qui a remporté l’EuroCoupe de basket avec Aix-en-Provence en 2003, est présidente déléguée et directrice générale de LDLC ASVEL Féminin. Elle est également actionnaire et présidente de la Société d’équipement de Villard-de-Lans et de Corrençon-en-Vercors (SEVLC), rachetée par son ami Tony Parker en 2019. Quant à Antoine Dénériaz, « né avec des skis aux pieds », membre de l’équipe de France de ski de 1996 à 2007, il est sacré champion olympique de descente aux JO de Turin en 2006. Depuis, il développe sa marque de skis haut de gamme, dans son atelier de Doussard, en Haute-Savoie.
Ils ont accepté de se prêter au jeu du « regard croisé », dans un studio photo créé pour l’occasion chez Bref Eco. Chacun à son tour a joué le rôle de photographe, de modèle et d’intervieweur. Reconstitution de leurs trois heures d’échanges (!) autour de leurs victoires, leurs défaites, leurs blessures, mais aussi la force du collectif, leurs inquiétudes sur les effets du réchauffement climatique, la transition de la montagne, les JO… Le tout, dans la bonne humeur, avec une curiosité et un respect mutuels.
Marie Sophie : Raconte-moi où tu es né, Antoine ?
Antoine : Je suis né en Haute-Savoie en 1976, dans un petit village qui s’appelle Morillon. Mon père était menuisier charpentier, et entraîneur de ski. Donc naturellement, je suis rentré au ski club assez vite, vers 4 ou 5 ans, et c’est devenu mon rêve, ma passion.
Marie-Sophie : (Rires) Donc ce n’est pas une légende quand on dit que les gamins des stations sont nés avec des skis au pied !
Antoine : Non (rires) ! Tous les gamins de mon village skiaient et ils étaient presque tous au ski club. Pour moi, le ski c’était mon terrain de jeu.
Marie-Sophie : Il y a des centres de formation dans le ski ?;
Antoine : Moi j’ai fait du « ski étude », avec des horaires aménagés au collège et au lycée. Et en première et terminale, j’étais au lycée d’été à Albertville, où j’avais cours l’été, mais pas l’hiver. Après mon Bac-D, j’ai tout arrêté, car à l’époque ce n’était pas très compatible, le ski et les études. Mais après ma carrière, je suis retourné aux études. J’ai fait un master de marketing à l’Essec à Paris. J’ai eu mon diplôme en 2012.
J’ai essayé de reprendre, mais je n’y arrivais plus ! Dès que ça allait vite, ce n’était plus un jeu, c’était une galère
Antoine Dénériaz.
Marie-Sophie : Tu as gagné ta médaille en 2006, et tu as arrêté un an après, c’est ça ?
Antoine : Oui j’ai eu ma médaille à Turin en 2006. Et trois semaines après les JO, en mars 2006, j’ai pris une énorme gamelle, qui est encore sur Youtube. Et ensuite, j’ai galéré pendant un an et demi. Je me suis fait vraiment très peur ! J’ai essayé de reprendre, mais je n’y arrivais plus ! Dès que ça allait vite, ce n’était plus un jeu, c’était une galère. Ça devenait une angoisse permanente.
Marie-Sophie : Tu es dans un sport à sensation avec un rapport direct à la mort… Est-ce que c’est une dimension que l’on l’intègre ?
Antoine : Quand on l’intègre, c’est que c’est le moment d’arrêter ! Le ski, c’est un sport à risque, comme la Formule 1, mais on n’a pas de carrosserie autour de soi. Et à mon époque, le matériel n’était pas ce qu’il est aujourd’hui. Au début, on n’avait même pas de protection dorsale. Et nos casques étaient les mêmes que ceux qu’on trouvait dans les magasins de sport pour aller faire une piste verte.
Marie-Sophie : Dans un sport individuel, où tu es face à toi-même, est-ce qu’il y a quand même une dimension collective ?
Antoine : Il y a une grosse dimension collective dans le ski que les gens sous-estiment. On passe 200 à 250 jours par an ensemble, en équipe de France. On était huit à dix coureurs ensemble, on partageait les entraîneurs, les préparateurs, les kinés… Dans la chambre, on était pote, mais dès qu’on était au portillon de départ, on était adversaire ! Et malgré ça, il y avait une énorme entraide, que ce soit les jours d’entraînement ou de courses, on se passait des infos sur le parcours. Le premier de l’équipe qui arrivait en bas prenait le poste radio et donnait des informations sur la course à ceux qui étaient encore au départ, au risque que ton pote te passe devant !
J’étais bon, mais petit, on ne m’a jamais dit « tu seras le futur Luc Alphand ». Mais moi, c’était mon rêve ! Je croyais en moi !
Marie-Sophie : Et comment ça fonctionne pour entrer en équipe de France… les chronos ?
Antoine : Heureusement que non parce que je n’y serais jamais entré (rires). J’étais bon, mais petit, on ne m’a jamais dit « tu seras le futur Luc Alphand ». Mais moi, c’était mon rêve ! Je croyais en moi ! J’ai eu une carrière en dents de scie, j’ai galéré… mais j’ai eu la chance d’avoir des coachs qui ont reconnu le talent que j’avais, plus que les chronos. J’avais ça en moi ! J’ai travaillé dur aussi. J’étais passionné et j’avais vraiment envie d’y arriver.
Marie-Sophie : Pour revenir sur ta médaille d’or aux JO de Turin, il paraît que tu as rêvé la veille que tu gagnais…
Antoine : (Rires) Non, la veille je n’ai pas beaucoup dormi ! Mais je m’étais fait les ligaments croisés en 2005, pendant l’entraînement de la coupe du monde de Chamonix. Mon père et mon entraîneur sont arrivés vers moi, dépités, et je leur ai dit, « ne vous inquiétez pas, je ne serai pas champion du monde, mais je serai champion olympique ». Je leur ai lancé ça comme ça. Et puis j’y ai cru ! Et l’avant-veille de ma descente, j’ai rêvé que j’étais 2e, derrière un Américain.
Marie-Sophie : Le jour de la finale, comment tu te sens ?
Antoine : Ce jour-là, j’avais l’impression que rien ne pouvait m’arriver ! C’est rare dans une carrière des jours comme ça ! J’ai terminé 5e sur les deux premiers entraînements et premier sur le dernier. Les journalistes me demandaient qui était mon favori entre l’Autrichien et le Suisse et je leur disais, « attendez, il y aura peut-être une surprise ! »
Au moment du départ, j’étais comme le gladiateur qui allait rentrer dans l’arène
Marie-Sophie : Et pendant ta course, tu sens que tu y es ou c’est une surprise quand tu passes la ligne ?
Antoine : Pendant une heure et demie, on est tous les coureurs dans une salle. Et là, j’ai vu partir les favoris un à un ! Je ne me suis pas trop attardé sur le temps des autres. Le seul truc que j’ai entendu, c’est que celui dont j’avais rêvé avait fait une mauvaise course et qu’il était loin. Et là, je me suis dit « un de moins » (rires). Et après, au moment du départ, j’étais comme le gladiateur qui allait rentrer dans l’arène.
Marie-Sophie : Tu as vécu pleinement le moment ?
Antoine : En le racontant, je revois les images. Je rentre dans la cabane, il y a le portillon. Le technicien qui m’enlève la neige sous les chaussures quand je chausse mes skis… je me souviens de tout ! J’ai poussé du plus fort que je pouvais. J’ai pris tous les risques, car je me disais que ça allait être une course super serrée. Je sentais que j’allais vite mais il y a eu un moment où j’ai fait une petite faute, j’ai failli rater une porte et là je me suis dit merde, tu vas être 4e ou 5e. J’avais ce petit doute et quand je passe la ligne, que je me retourne et que je vois un gros un, champion olympique, là c’est énorme ! C’est un moment indescriptible ! Je n’entendais rien ! Ça dure quelques secondes et là tu te retournes et tu vois tous les drapeaux.
Marie-Sophie : Quand tu as rangé tes skis, tu as vécu cette petite mort dont parlent tous les sportifs ?
Antoine : Je voulais que ce soit moi qui décide d’arrêter. Je ne voulais pas m’arrêter sur une blessure. Quand j’ai annoncé que j’arrêtais, je suis resté enfermé une semaine chez moi, sans voir personne. Et après, j’ai eu l’impression de sauter dans le vide ! Je n’avais rien prévu. J’avais 31 ans et il fallait que je bosse. Il y a des passages où l’on se sent seul, où les frissons manquent. Mais j’avais déjà cette idée de marque qui me
trottait dans la tête. Et, par hasard, quelques mois avant que j’arrête, mon sponsor, Cébé, avait décidé d’arrêter la marque. Et je me suis dit qu’il y avait peut-être un truc à faire. J’ai retrouvé l’entreprise italienne qui fabriquait les masques et les casques Cébé, et sur les mêmes moules, j’ai fait faire les miens.
Pendant trois ans, j’ai appris sur le tas. Mais j’ai ressenti ce besoin de faire l’Essec, pour mettre des mots sur des termes plus techniques, pour me crédibiliser mais aussi me rassurer. En 2016-2017, j’ai rencontré un ancien de Rossignol qui avait négocié son départ contre des presses et des machines pour monter son propre atelier. Lui était à la fin de sa carrière et moi, j’avais ma marque d’accessoires de ski et je me disais que faire des skis serait l’aboutissement de tout ça ! J’ai fait une levée de fonds en 2018 et j’ai racheté son outil de production. La marque Deneriaz est véritablement devenue un fabricant. Et août 2020, j’ai déménagé l’outil de production à Doussard.
Marie-Sophie : Tu les vends où, tes skis ?
Antoine : C’est une marque de skis très haut de gamme. Tout est fait à la main, c’est vraiment très artisanal. C’est de la petite série : en 2023, on a fait 400 paires. Les grosses marques, elles, c’est 2 000 paires par jour ! J’ai un réseau d’hôtels comme le Club Med qui loue mes skis et des magasins distributeurs dans des stations assez haut de gamme.
Marie-Sophie : Et la pratique du ski dans tout ça. Tu as perdu le plaisir ?Antoine : Non, le ski, c’est ma vie ! J’ai redécouvert le plaisir de skier tranquille, pépère. Et depuis le Covid, je me suis pris de passion pour le ski de rando. J’adore partir deux-trois heures en forêt, transpirer… ça vide la tête et ça me fait un bien fou dans mon quotidien de chef d’entreprise !
Marie-Sophie : Quel regard tu portes sur le réchauffement climatique qui impacte les activités en montagne qui sont de plus en plus décriées ?
Antoine : Comme tout le monde, ça me fait mal ! Je viens de la montagne et j’ai vu fondre les glaciers bien avant la prise de conscience collective. Chacun, à son échelle, essaie de faire ce qu’il peut. Mais on ne peut pas tout arrêter. Il y a des gens qui vivent en station : des charpentiers, des boulangers, des médecins… On ne peut pas nier le réchauffement climatique, mais il y a un enjeu économique et social. Il faut faire en sorte de faire mieux pour respecter l’environnement, et ne pas rajouter du mal au mal, mais on ne peut pas dire « le ski on arrête, vous êtes les méchants » ! Pour moi, on est plus victime que coupable. Il faut amorcer cette transition, on en a besoin, mais les villages ne vont pas se réinventer du jour au lendemain.
Marie-Sophie : Alors, Alpes 2030, oui, même si l’Isère n’a pas été retenue (rires)…
Antoine : Je pense que c’est une chance pour les sports d’hiver et les régions. C’est une candidature qui se veut responsable. On utilise un héritage pour faire perdurer l’héritage !
QUAND ANTOINE DÉNÉRIAZ INTERVIEWE (ET PHOTOGRAPHIE) MARIE-SOPHIE OBAMA
Antoine Dénériaz : Tu viens d’où, alors ?
Marie-Sophie : Je suis née en 1980 à Toulouse et j’ai grandi dans le Gers. J’ai des origines africaines, mon père est de Guinée équatoriale.
Antoine : Et comment tu en es venue au basket ?
Marie-Sophie : J’étais hyperactive et ma mère nous a élevés seule avec mon frère donc il fallait trouver un moyen de nous épuiser (rires). On s’est essayé à tous les sports et j’ai découvert le basket dans la cour d’école, vers 10-11 ans. L’éducateur était aussi entraîneur du club d’Auch et il m’a dit de venir. Pour la première fois, je me suis enfin sentie bien dans ma peau. Avant, j’étais trop grande, trop garçon manqué. Et là, je me sentais à ma place.
Antoine : Comment as-tu gravi les échelons ?
Marie-Sophie : J'ai fait mon premier rassemblement national à treize ans. Ça a été une catastrophe ! L’année d’après, je suis entrée au centre de formation dans un club qui évoluait en première division, à Mirande dans le Gers. Et comme j’étais plutôt performante, j’ai été appelée en groupe France.
J'avais du talent, mais j’étais loin d’être déterminée.
Marie-Sophie Obama.
Antoine : Il y a une forme d’accomplissement, de se dire, je suis capable de mettre un panier à « 6-7 mètres »
Marie-Sophie : Oui, je me suis prise au jeu. Mais j’avais aussi du mal à me prendre au sérieux, dans le fait de me dire « je veux être une championne de basket ». Et ça m’a toujours suivi, de ne pas trop y croire. Tu parlais de ta détermination à y arriver… Moi j’avais du talent, mais j’étais loin d’être déterminée.
Antoine : Moi c’était l’inverse, je n’avais pas
de talent, mais j’étais déterminé (rires)
Marie-Sophie : Oui, après l’Insep, je suis partie à Bordeaux, en jouant en coupe d’Europe, avec deux matches par semaine, et beaucoup de déplacements. Et à Bordeaux, je me suis blessée.
Antoine : Tu vois qu’on se blesse aussi au basket (rires) !
Marie-Sophie : Oui, je ne me suis pas ratée ! Mais cette blessure a été un peu un moment de répit pour moi, car je trouvais que c’était dur d’être toujours challengée, de devoir rendre des comptes, aux sponsors, au public…
Dans mes fonctions de dirigeante, j’ai pu me rendre compte que c’est une vraie formation d’être sportif de haut niveau.
Antoine : Tu as eu l’impression de faire des
sacrifices ?
Marie-Sophie : Non. J’étais plutôt tourmentée de me dire « c’est pas sérieux ce que tu fais. Il faut faire des études. Il va falloir un jour que je me connecte à la vraie vie et que j’apprenne un métier ». Mais aujourd’hui, dans mes fonctions de dirigeante, j’ai pu me rendre compte que c’est une vraie formation d’être sportif de haut niveau. Je prends un peu moins la tête aux jeunes et même à mon fils, qui est rugbyman. Je leur dis, ce qui compte vraiment, c’est d’être à fond dans ce qu’on fait, de ne pas tricher. Et pour moi, finalement, le plus dur, ça a été ce tiraillement.
Antoine : Tes plus grandes émotions de basket ?
Marie-Sophie : Il y a les victoires collectives, omme la coupe d’Europe en 2003 avec Aix-en-Provence, où on n’était pas favorites. J’étais remplaçante et la meilleure scoreuse de notre équipe se blesse en demi-finale. Le match commence… et c’était la catastrophe ! J’étais trop
dans l’énergie et j’ai pris trois fautes individuelles. Il m’a fallu la mi-temps pour retrouver mon souffle… ça reste des moments forts !
Antoine : Quand as-tu arrêté ta carrière ?
Marie-Sophie : À l’âge de 26 ans, quand ma fille a frappé à la porte. Ça a été un petit soulagement quand même pour moi d’arrêter, car je me sentais un peu trop enfermée dans ce rythme.
Antoine : Et ta reconversion ?
Marie-Sophie : Je suis rentrée dans le Gers et mon agent m’a contacté. Il gérait 150 joueuses et donc je suis restée dans le milieu du basket pendant trois ans. Mais j’ai eu envie d’en sortir. Parce que ce qui t’a nourri un moment, ça finit par t’étouffer. J’ai fait un bilan de compétences, pour savoir ce que je valais. J’ai fait un stage en agence immobilière et je suis devenue agent immobilier. Et c’était assez fort, car c’était la première fois que je me rendais compte que sportif de haut niveau, c’est une vraie formation !
Antoine : C’est vrai que quand on est sportif, on ne se rend pas compte de tout ce qu’on apprend !
Marie-Sophie : Oui, notamment sur le savoir-être et la force mentale. Avec celle qui est aujourd’hui mon adjointe à l’Asvel, on a monté notre agence immobilière. Ça fonctionnait bien jusqu’à ce que Tony (Parker, N.D.L.R.), avec qui je m’étais liée d’amitié à l’Insep, m’appelle en 2017 pour gérer le club féminin de l’Asvel. Je ne connaissais pas Lyon, je ne savais pas ce que c’était de gérer un club. Je ne m’en sentais pas capable, j’avais ce syndrome de l’imposteur… Il m’a dit : c’est comme tu veux mais sache que je n’ai pas de plan B.
A l'Asvel, on a réussi à faire de nos convictions sociétales un vrai modèle économique.
Et je me suis dit que c’était dommage de priver le basket féminin d’un athlète qui a les moyens de le faire évoluer. Je me suis retrouvée dg, en plein milieu d’une saison où le club était mal en point économiquement et sportivement. Mais avec l’envie de bien faire et de transmettre, en montrant qu’il y a des personnes derrière les sportives et qu’un club de sport, au-delà d’être un pourvoyeur d’émotions, peut jouer un rôle dans la société, on a réussi à construire un projet social. On a réussi à faire de nos convictions sociétales un vrai modèle économique. On est devenu société à mission et on a créé de nouveaux métiers qui sont des ressources financières indépendantes de nors résultats sportifs.
Antoine : Tu as trouvé ton équilibre ?
Marie-Sophie : Mon bonheur, il est dans le partage, quand on arrive à mener des projets tous ensemble, ou quand je rentre le week-end dans ma famille dans le Gers, ou à Villard… D’ailleurs c’est un peu à cause de moi, cette aventure villardienne. Je faisais la fête après un match avec un sponsor du club qui avait des intérêts là-bas et qui m’a dit que la station était à vendre. J’ai appelé Tony, qui était encore joueur aux États-Unis, et je lui ai dit qu’il fallait rencontrer les gens. On est allé là-bas à l’été 2018 et on a eu un gros coup de cœur. J’ai adoré le côté hyperauthentique, préservé, avec de grands espaces…Moi, je suis une néophyte de la montagne et je pense qu’il y a des choses à améliorer pour la rendre plus accessible. Pour moi, cette transition de la montagne ne peut se faire qu’en changeant les codes.
Propos retranscrits par Corinne Delisle
Cet article est issu du beAURA tome 3, à retrouver ici.