La flottaison consiste à se laisser flotter sur le dos dans cette capsule, de préférence fermée, et de préférence lumière éteinte, pendant 1 heure.
Les centres de flottaison seront-ils bientôt aussi répandus que le sont aujourd’hui les spas ou les escape games ? C’est le pari des patrons du centre lyonnais Graviti.
La flottaison aurait été mise au point pour la première fois dans les années 50 par un neuroscientifique américain, John Lily, dans ses recherches sur les liens entre les sens et le cerveau. « L’idée était de découvrir le comportement du cerveau en l’absence de total des stimuli de ses cinq sens », explique Vianney Blaiteau, cofondateur de Graviti avec sa compagne Sophie Herbet. Mais difficile d’isoler le corps du sens du toucher. C’est l’objectif de la flottaison. « John Lily a ainsi découvert qu’isolé, le cerveau se met dans un état similaire au sommeil paradoxal », poursuit Vianney Blaiteau.
Une capsule d'isolation sensorielle
« Dans les années 80, la flottaison a connu son heure de gloire lorsque des célébrités s’y sont intéressées ». Puis l’intérêt est retombé avant qu’une nouvelle vague débarque à partir de 2005. « Il y a quelques années, avec ma compagne nous avons vécu plusieurs mois au Canada et découvert les centres de flottaison », indique l’entrepreneur qui est aussi directeur commercial du jeune groupe hôtelier suisse Somnoo (50 hôtels ; 50 millions d'euros de chiffre d'affaires).
L’idée est de proposer un moment de détente via une expérience encore inédite pour la plupart des gens. Cette expérience consiste à entrer (nu de préférence) dans une capsule contenant de l’eau saturée en sel d’Epsom (sulfate de magnésium) permettant de flotter sans effort, comme en apesanteur. L’air et l’eau sont chauffés à 35 degrés. L’isolation phonique est assurée par des bouchons d’oreille. La séance débute avec une petite lumière qu’il est conseillé d’éteindre rapidement. Une fois le « couvercle » refermé, on part pour une heure d’isolation totale (bien sûr, il est possible de rallumer la lumière et d’ouvrir la capsule à tout moment). « Les études montrent que cela aide à diminuer les douleurs chroniques ou à accélérer la récupération musculaire mais aussi à réduire le stress et améliorer la qualité du sommeil », argumente Vianney Blaiteau.
Nous avons dépassé notre objectif de chiffre d’affaires malgré les fermetures Covid
En rentrant du Canada, le couple décide de se lancer à Lyon où l'activité est balbutiante (deux centres -Meiso et Silence- à Lyon même et un à Villeurbanne -Fluito-). Le centre Graviti ouvre alors en octobre 2020. Il est dirigé par Sophie Herbet et emploie trois personnes. « Après une année d’exploitation, nous avons dépassé notre objectif de chiffre d’affaires malgré les fermetures Covid » se félicite Vianney Blaiteau qui s’apprête à ouvrir un centre à Bordeaux. « Actuellement, le problème, ce n’est pas la concurrence mais plutôt le fait que les gens ne connaissent pas la flottaison ».
Avec seulement 35 centres en France, le créneau de la flottaison est encore presque vierge. Il s’agit donc pour les associés d’occuper le terrain. Et pour aller plus vite, forts d’un concept qui fonctionne à Lyon, ils envisagent le lancement d’une franchise.