Blandine Tridon est l’une des rares femmes à évoluer dans le monde des remontées mécaniques.
C. Bouchayer
Gestionnaire de domaines skiables, Labellemontagne est présent aujourd’hui dans onze stations de moyenne montagne. Le groupe, majoritairement détenu par la famille Remy, investit chaque année 20 à 25 % de son chiffre d’affaires pour améliorer son outil de travail.
Ses efforts portent sur le renforcement des réseaux de neige de culture, la scénarisation et le développement de zones ludiques. « Partout où nous le pouvons, nous implantons les espaces débutants dans des lieux permettant de découvrir les panoramas grandioses qu’offre la montagne parce qu’ils participent au plaisir du ski », explique Blandine Tridon, la directrice générale déléguée de Labellemontagne. Cette diplômée de l’ESCP Europe a travaillé durant quinze ans à la direction du groupe Maeva - Pierre & Vacances où elle a occupé différents postes avant de rejoindre Labellemontagne. « Dans ma première vie professionnelle, j’ai eu la chance de travailler au siège (NDLR : à Alpespace) mais aussi en stations, sur des postes opérationnels qui m’ont permis d’évoluer. Depuis 2003, j’accompagne Labellemontagne dans ses développements. »
Diversification dans les activités hors montagne
S’il continue de guetter les opportunités dans l’exploitation des domaines skiables, son cœur de métier, le groupe savoyard qui emploie 205 permanents et 1.000 saisonniers, explore de nouvelles voies. Il s’est associé à un jeune entrepreneur, Romain Llobet, au sein d’une société commune pour lancer Wam Park. Ce concept de parcs offrant diverses activités (téléski nautique, jeux aquatiques, paddle, etc.) s’est concrétisé avec l’ouverture d’un premier site, inauguré en juin dans l’Est de la France. La première saison d’été a été un succès.
Le groupement Labellemontagne/Wam Park a par ailleurs remporté l’appel d’offres de Toulouse Métropole pour l’exploitation du lac de Sesquières. Le groupe vient aussi de reprendre le Snowhall d’Amnéville en Moselle, un site unique en France qu’il va s’attacher à redynamiser. « Pour l’instant, ces activités hors montagne restent accessoires dans notre chiffre d’affaires, précise Blandine Tridon. Notre volonté est d’en explorer le potentiel. Mais il est encore trop tôt pour évaluer la part qu’elles prendront dans notre modèle économique. »
Cet article a été publié dans le numéro 2350 de Bref Eco.