Courchevel-Méribel Eclipse ©Alain Grosclaude_Agence Zoom - Pinturault (Archives)
Parmi les quatre candidatures finalement présentées au CIO pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2030 (la japonaise Sapporo avait finalement jeté l’éponge), celle des Alpes françaises est la mieux placée.
Ce mercredi 29 novembre, le CIO (Comité International Olympique) a présenté ses choix quant aux différentes candidatures déposées pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2030. Si la candidature de la Suède présente trop de lacunes financières, celle de la Suisse pourrait être retenue mais plutôt pour les J.O. de 2038… à condition de présenter d’ici 2027 des garanties sur le soutien de son opinion publique (dans la Confédération Helvétique, la pratique du référendum peut toujours faire capoter un projet) et sur la mise en place d’un village olympique plus concentré géographiquement. Le dialogue avec la Suisse sera « privilégié » dans cette perspective.
Quant à la candidature de l’américaine Salt Lake City, elle est d’excellente facture, dit le CIO, très soutenue politiquement (y compris par le président Joe Biden) mais les instances olympiques la verraient bien se concrétiser pour 2034, ce qui permettrait une alternance continentale bienvenue.
L’expérience et la cohésion françaises
Partie tard dans la course, la candidature des Alpes Françaises est donc donnée archi-favorite. Rappelons qu’elle est portée par deux Régions, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, et largement soutenue par le Président de la République et les fédérations sportives concernées. Une cohésion qui a son importance. De la bouche même des responsables du CIO, le savoir-faire français en matière de grands événements sportifs (Championnats du monde de ski l’an dernier à Méribel et Courchevel ; trois olympiades déjà organisées) est aussi un gros atout. Enfin, les J.O. d’été de Paris 2024 apporteront une expérience et un réseau de sponsors très intéressants.
Décision finale l’été prochain
En conférence de presse, Christophe Dubi, directeur exécutif pour les Jeux Olympiques, précisait par ailleurs que le soutien populaire, mesuré par un sondage du CIO, est très important en France. « Pour avoir vécu des campagnes de JO depuis plusieurs décennies, rarement, et probablement jamais, on n’a vu un soutien comme celui-ci ».
La candidature alpine doit désormais affiner son projet et répondre aux questions en suspens. D’ici fin mars, elle devra apporter toutes les garanties demandées par le CIO dont le choix final sera annoncé lors des prochains J.O. de Paris 2024.