Mavic est une marque emblématique qui dispose d'un savoir-faire reconnu.
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Le fabricant de roues de vélo et équipements cyclistes Mavic a été placé en redressement judiciaire. Le comité social et économique ainsi que l'intersyndicale se mobilisent.
Les craintes concernant le devenir de Mavic se confirment. Fondé en 1889 et partenaire historique du Tour de France, le fabricant de roues de vélo et équipements cyclistes est, depuis le 2 mai, en redressement judiciaire. Le comité social et économique (CSE) et l'intersyndicale CFDT/CFE-CGC espèrent qu'un repreneur pourra exploiter le potentiel de la marque et sauvegarder un maximum d'emplois. Mavic compte 250 salariés dont 200 sur ses sites d'Epagny-Metz-Tessy (Haute-Savoie) et Saint-Trivier-sur-Moignans (Ain). Son dernier chiffre d'affaires publié, en 2018, se monte à 88 millions d'euros, les pertes à 9,1 millions d'euros.
À l’abandon ?
Dans un communiqué commun, le CSE et l'intersyndicale rappellent qu'en mars 2019, Mavic a été exclu du périmètre de cession de son groupe Amer Sports, au consortium chinois Antasports.
En juillet 2019, la société de capital-investissement Regent LP annonçait le rachat de l'équipementier vélo. Or, les représentants du personnel viennent d'apprendre que Mavic n'a pas été cédée à Regent mais à une société, M Sports International LCC, basée au Delaware, sans lien capitalistique avec Regent LP. Constatant l'abandon de leur entreprise, ils ont alerté en décembre 2019 le Tribunal de commerce et le procureur de la République.
Pour sa part, Amer Sports indique avoir également été dupé sur la véritable identité du repreneur. Et continue d'assurer des missions d'assistance technique pour son ancienne filiale, le temps que celle-ci se dote de ses propres services.