L’ancienne usine Jourdan sera réhabilitée pour un coût de 5 millions d’euros.
1083, la marque de jeans made in France créée à Romans-sur-Isère par Thomas Huriez, poursuit son développement. Elle accroît ses capacités de production et vise un déménagement d'ici deux ans.
« Nous allons connaître en 2018 un nouveau pallier de croissance », explique le dirigeant qui s’apprête à boucler sa première levée de fonds d’un montant compris entre 1,8 et 2,5 millions d’euros. « Elle sera réalisée auprès de trois partenaires : un fonds éthique, une banque et une fondation qui réalisera sa première participation en France », laisse entendre Thomas Huriez qui parle d’une « levée de fonds assez innovante » qui promeut la « finance réelle au lieu de la spéculative ». Et d’ici quelques années, lorsque la loi française le permettra, Thomas Huriez aimerait créer sa fondation d’actionnaires pour promouvoir une nouvelle forme d’actionnariat.
Une vitrine du made in France
L’opération permettra notamment à la jeune entreprise, qui a fait du made in France son fer de lance, de financer une partie des travaux (5 millions d’euros au total) de réhabilitation de l’ancienne usine Charles Jourdan qu’elle rachète à l’agglomération (lire Bref Eco n° 2260 du 12 octobre 2016) : « Nous sommes en train de déposer le permis de construire. Entre l’instruction du dossier et les travaux, nous espérons pouvoir nous y installer dans deux ans », espère le dirigeant qui commence à manquer de place dans ses ateliers actuels. « Sur le nouveau site, nous prévoyons 3.000 m² pour la production qui sera ouverte au public et 3.000 m²de boutiques dédiées au made in France. ».
Nous avons aujourd’hui plus de demandes que ce que nous pouvons fournir
D’ici là, 1083 fait tout « pour continuer à grandir » : « Nous avons vendu 20.000 paires de jeans en 2017 pour un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros. Nous espérons en vendre 25.000 paires cette année grâce à l’augmentation de nos capacités de production car nous avons aujourd’hui plus de demandes que ce que nous pouvons fournir. Mais nous pouvons compter sur une filière solide et des produits de qualité », se réjouit celui qui a réussi à réintroduire en France toute la filière jeans. « Nous avons créé plus de vingt emplois en interne et cinquante chez les sous-traitants, sans compter tous les emplois indirects. »
Cet article a été publié dans le numéro 2330 de Bref Eco.