Abeil fabrique 100.000 couettes et 220.000 oreillers par mois.
C’est dans le quartier de Baradel qu’est située l’une des plus anciennes entreprises d’Aurillac encore en exercice. Créé en 1870, le petit fabricant de couvertures en laine est devenu l’un des leaders français de la couette synthétique. Et proposera, à partir de 2020, ses produits à l’hôtellerie.
La success story Abril aurait pu mal se terminer en 2008. La PME familiale connaît alors des difficultés financières. Elle sera rachetée par le groupe allemand EuroComfort (380 M€ de CA en 2018; 6.000 pers.), leader européen des matelas et accessoires de literie, avec sept sites en Allemagne, Pologne, Lituanie et Chine, et des gammes très complémentaires.
A la conquête de nouveaux marchés
Spécialisée dans la fabrication de couettes et oreillers pour la grande distribution, Abeil travaille principalement en BtoB (65 % de son chiffre d’affaires). Mais pour devenir moins dépendante de ce marché, l’entreprise s’est développée dans la vente en ligne. Un virage amorcé dès 2013. Elle vend sous son nom de marque sur des marketplaces. Les sites internet tels qu’Amazon, Cdiscount ou Showroom-privé sont devenus des partenaires incontournables. Un positionnement payant qui représente aujourd’hui 35 % de son chiffre d’affaires. Pour répondre aux besoins du commerce en ligne et livrer les clients très vite, Abeil a réalisé un bâtiment de stockage représentant une surface de 500 m² supplémentaires, pour un investissement de 345.000 euros, en 2018.
Innovation
Mais la PME de 70 salariés ne compte pas s’endormir sur ses oreillers : « Nous souhaitons proposer nos produits à l’hôtellerie en 2020, un secteur où nous ne sommes pas du tout présents », précise Hervé Venzac, le directeur général.
Après la couette antiacariens, thermorégulée, ou fabriquée à partir de polyester obtenu par recyclage de bouteilles d’eau minérale, Abeil va lancer une gamme de couettes produites à partir du plastique collecté dans les océans, l’année prochaine.
Cet article a été publié dans le numéro 2392 de Bref Eco.