Cette croissance externe va permettre au fabricant stéphanois de dispositifs médicaux d’accroître ses capacités à servir les orthoprothésistes d’Amérique du Nord.

Le groupe stéphanois Thuasne vient d'annoncer une nouvelle acquisition aux États-Unis, la plus importante de ses quatre acquisitions réalisées jusqu'à présent outre-Atlantique. Ce rachat concerne donc Knit-Rite, une PME spécialisée dans les textiles médicaux et dont la division Therafirm est dédiée à la compression médicale. Alors que « Knit-Rite, basée à Kansas City, fabrique des solutions textiles médicales qui favorisent la mobilité, la protection et le confort, Therafirm est leader dans la fabrication de bas et de chaussettes à compression », explique officiellement Thuasne.

Sur le marché américain depuis une dizaine d'années

Le groupe français, dirigé par des représentants de la sixième génération familiale, renforce ainsi sa présence sur le marché américain auquel il s’intéresse depuis une dizaine d’années, à travers notamment le rachat de Townsend Design en 2011 puis de Quinn Medical en 2016 qui lui ont permis de développer sa présence dans l’univers de l’orthopédie. Thuasne et Knit-Rite se présentent comme deux spécialistes de la compression médicale, aussi bien pour le traitement des maladies veineuses que pour celui du lymphoedème.

Thuasne souligne que cette acquisition lui « ouvre un nouveau marché, celui des dispositifs pour les prothèses orthopédiques (chaussettes post-amputation et textiles d’interface), avec une position de leader aux États-Unis ». Sa présidente, Elizabeth Ducottet, souligne son « ambition d’être présents mondialement à la fois en phlébologie et en lymphologie, dans le respect de la réglementation locale », notamment des marquages CE et FDA.

Chris Vering, qui travaille depuis une vingtaine d’années chez Knit-Rite/Therafirm, prend la direction de cette entreprise née en 1923, qui compte un peu plus de 170 salariés répartis sur deux sites de production. Cette croissance externe porte le groupe à un chiffre d'affaires de « 300 millions de dollars avec 2 450 salariés » contre 233 millions d’euros réalisés en 2019, dont plus de 40 % à l’export.