Gilles Réguillon, le dirigeant de Chamatex.
DR/Chamatex
L’industriel textile Chamatex consolide sa structure financière en ouvrant son capital à un opérateur financier qui lui apporte 5 millions d’euros. De quoi assurer le déploiement annoncé du groupe dont la production de chaussures de sport, première du genre en Europe, monte en puissance en Ardèche.
Le groupe Chamatex développe son expertise textile dans la conception et la fabrication de tissus techniques à destination des marchés des chaussures et vêtements de sport, de la bagagerie de luxe, des équipements de protection individuelle, des combinaisons de course automobile ou encore des produits d’ameublement.
En particulier, son tissu technique breveté Matryx, inventé en 2016, est utilisé dans la nouvelle usine ASF 4.0 qui fabrique des chaussures de sport, à Ardoix (Ardèche). Ce site, inauguré officiellement en septembre 2021, a reçu le soutien de marques comme Salomon, Babolat ou encore Millet. Modèle d'usine 4.0, il est entièrement automatisé et robotisé.
Une usine au Vietnam
Depuis 2011 et sa reprise de la société, l’actuel dirigeant Gilles Réguillon a multiplié le chiffre d’affaires de son petit groupe par cinq en le portant à 35 millions d’euros et 280 salariés, par croissance interne et rachats successifs (Rocle en 2019, Toptex Cube en 2021). Le groupe Chamatex entend poursuivre sa politique de croissance externe, dans le but d’assurer la maîtrise des chaînes de production textiles et la sécurisation des approvisionnements.
L’augmentation de capital de 5 millions d’euros apportée par le fonds de capital-développement Yotta Capital Partners lui permettra aussi de doubler la capacité de production d'ASF 4.0 (1 million de paires de chaussures à horizon de cinq ans), d’investir dans ses filiales et d’implanter une usine de production du textile Matryx au Vietnam, destinée à servir les industriels de la chaussure implantés dans les pays asiatiques voisins.
Politique environnementale
Ce nouveau tour de table permet au holding de Gilles Réguillon (président), Lucie André et Julian Dykiert (directeurs généraux) de conserver la majorité du capital et à sept cadres dirigeants de faire de leur entrée en tant qu’actionnaires via une holding qui regroupe déjà neuf personnes. Yotta Capital Partners rejoint, par là même, les investisseurs historiques que sont bpifrance et Etoile Capital.
À noter que le Groupe Chamatex, dont le modèle est de régionaliser son outil industriel (servir des marchés locaux à partir d’usines locales), va s’appuyer sur Carbone 4 pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et améliorer ses performances environnementales.