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Les faux "rêves" californiens et la dictature boursière.
Le slogan majeur alimentant le mythe absurde des "start-up" californiennes est : Fake it until you make it.
Le verbe to fake signifie, tout à la fois, "simuler, falsifier, truquer" et pointe vers l'imposture et le faux.
Cela signifie simplement que, dans un pays de naïveté et d'absence totale d'esprit critique, dans un pays nourri de nullité intellectuelle et d'adoration de l'argent, les mensonges et les effets d'annonce suffisent pour lever des fonds privés à des hauteurs faramineuses.
Cet argent levé en masse permet aux plus gros de racheter tous les plus petits plus intelligents qu'eux, soit pour les absorber, soit pour les tuer (killer acquisitions), empêchant, ainsi, les lois libérales de la concurrence de jouer et de permettre la hausse naturelle du niveau de qualité tant technique qu'éthique.
Cet argent permet à ces soi-disant "start-up" de perdre tout l'argent qu'elles veulent au niveau commercial, mais de s'en ficher puisqu'elles disposent de fonds propres hallucinants (cfr. le scandale de Theranos ou les singeries débiles d'un Elon Musk ou le rentabilité négative d'Amazon ou les arnaques de Facebook).
Il est impérieux de bien comprendre que cette "économie californienne" (le plus souvent inscrite dans l'univers "numérique" ou "immatériel") participe entièrement de l'économie spéculative et non de l'économie réelle : elle lève des fonds mais ne produit aucune valeur d'utilité.
L'antilibéralisme montant (c'est-à-dire, en fait, la doctrine de la mainmise de l'idéologie sur l'économie) se nourrit des dysfonctionnements, souvent scandaleux, de cette économie spéculative. Or, très précisément, cette économie spéculative échappe, par construction, à la régulation naturelle de la "main invisible" : elle est, par nature, illibérale, royaume de l'imposture, de la manipulation, du mensonge et de l'arnaque où il n'y a ni "consommateurs", ni "lois du marché".
Qu'on le veuille ou non, le libéralisme est la seule doctrine économique qui engendre une hausse naturelle des qualités, la seule doctrine qui vaille dans l'univers de l'économie réelle, de l'économie entrepreneuriale, de l'économie de la valeur d'utilité.
L'illibéralisme, le socialo-gauchisme, le marxisme et toutes ces idéologies à visées totalitaires se gavent des méfaits de l'économie spéculative pour combattre le libéralisme entrepreneurial de la "valeur d'utilité"… que cette économie spéculative ne concerne pas.
Je persiste et signe : il faut tuer l'économie spéculative et boursière et libérer, enfin, l'économie réelle (libérale) des jeux capitalistiques.
Dans une entreprise de l'économie réelle et libérale, de l'économie de la production de vraie valeur d'utilité, il faut du capital, il faut du travail et il faut de l'intelligence. Il faut les trois, en harmonie mutuelle : dès qu'un des trois pôles impose sa loi aux deux autres, on sort du cadre du libéralisme et on ouvre les porte à une dictature : celle de la finance, celle des démagogues ou celle des technocrates.
Et l'on peut généraliser le propos : quarante années de recherche dans le domaine des systèmes et processus complexes m'ont appris que le Réel est fondamentalement tripolaire et que, dès que cette tripolarité est rompue, le système se sclérose, devient monopolaire c'est-à-dire hiérarchique et dictatorial. Cette vitale tripolarité est l'autre nom du libéralisme.
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