Le préfet de Région Auvergne-Rhône-Alpes va transmettre au gouvernement, d’ici le 15 janvier, le choix des élus pour les voies d’accès au tunnel. Celui du gouvernement pour le tracé définitif devrait intervenir un mois plus tard.
Plus d’une cinquantaine d’élus des territoires concernés ont participé au comité de pilotage, sous la présidence du préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, au cours duquel SNCF Réseau a présenté trois scénarios pour les voies d’accès au tunnel transfrontalier. L’un est qualifié de « dominante fret », un autre de « mixte » et le troisième de « grand gabarit ». D’un point de vue financier, leur coût s’échelonne entre 5,4 milliards et 7,3 milliards d’euros. Ces coûts s’ajoutent à ceux du raccordement avec le Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise (CFAL) et à la mise à quatre voies de la portion Saint-Fons-Grenay, soit 2,3 milliards d’euros.
Les élus doivent maintenant faire part de leur avis. Mais déjà, des observateurs se sont prononcés. Pour la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT), « les voies d’accès doivent comprendre le tunnel de Dullin-Lépine pour donner tout son sens au projet voyageurs et le tunnel à grand gabarit de Chartreuse pour le trafic fret », annonce Bruno Gazeau, son président.
2032 au plus tôt ?
En tout état de cause, les scénarios présentés par SNCF Réseau fixent des échéances de réalisation postérieures à 2032, soit a minima deux ans après l’ouverture du tunnel transfrontalier.
De son côté, le comité « La Transalpine » presse le préfet. « Le processus de mise en chantier doit être enclenché dans la foulée du choix du scénario par l’État » lui a écrit Jacques Gounon, son président. Or, aujourd’hui, l’Italie est plus avancée que la France. Avec, certes, des voies d’accès au tunnel moins longues, le pays est prêt à signer l’acte d’exécution pour bénéficier d’une prise en charge de la moitié des investissements par l’Union Européenne.
Comme la FNAUT, la Transalpine n'est pas favorable au projet de rénovation de la ligne classique entre Dijon et Modane, d'un coût estimé à 600 millions d'euros. La décision de l’État est attendue pour le milieu du mois de février.