Savoie Mont-Blanc Tourisme estime à 800 millions d'euros les pertes liées à l'arrêt prématuré de la saison et aux mesures de confinement.
L’arrêt anticipé de la saison d’hiver 2019/2020, à l’issue du week-end des 14 et 15 mars, a conduit à un manque à gagner estimé à 800 millions d’euros pour les 112 stations de Savoie et de Haute-Savoie regroupées au sein de Savoie Mont-Blanc Tourisme.
Avec une absence totale d’activité jusqu’à six semaines, selon les stations, c’est près de 10 millions de nuitées, tous hébergements confondus, qui ont été perdues, sur un total de 41,1 millions, chiffre référence pour l’ensemble de la saison d’hiver. Cela représente donc près d’un quart de son volume. L’Observatoire de Savoie Mont-Blanc Tourisme note que les pertes de l’hôtellerie sont estimées à 800.000 nuitées. Mais ce sont les résidences de tourisme qui paient le plus lourd tribut avec une perte de deux millions de nuitées, tout comme les hébergements collectifs (un million de nuitées), les Gîtes de France…
Ce sont ces déficits, en termes de trafic de clientèle, impactant lourdement les activités connexes, qui aboutissent à ce chiffre de 800 millions d’euros de dépenses touristiques en moins pour cette saison d’hiver, d’ores et déjà ficelée. Domaines Skiables de France calcule ainsi, à hauteur de 6 millions d’euros, la diminution du nombre de journées skieurs, un déficit qui se creuse en fonction de l’altitude des stations. Les pertes sont similaires pour ce qui est de l’Ecole de Ski Français. Côté équipement, l’Union Sport et Cycle annonce des pertes de 15 % de chiffre d’affaires pour les magasins de sport.
L’économie touristique d’Auvergne-Rhône-Alpes lourdement impactée
Sur la base d’un calcul arrêté à la fin des vacances scolaires, le taux de remplissage moyen des hébergements marchands se situait à hauteur de 79 %, soit au même niveau que celui de l’an passé, à date.
Ces chiffres vont lourdement impacter l’activité économique d’Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 21,2 milliards d’euros de consommation touristique française et étrangère, le secteur pèse 8,7 % du PIB régional et 14 % des dépenses touristiques nationales. En la matière, c’est la deuxième région touristique française et celle pour qui la saison d’hiver est particulièrement importante.