Comme dans l’ensemble des grandes villes de la région, les centres équestres et les poneys sont descendus dans les rues de Grenoble, mercredi 11 décembre, pour protester contre le passage de la TVA de 7 à 20 %, aux côtés du Groupement Hippique National. Une "équitaxe", applicable à partir du 1er janvier 2014 d’après une directive de la Commission Européenne, qui a bien du mal à passer auprès des professionnels de la filière équine. "Après la colère, nous en sommes au désespoir", affirme Nicolas Jullien, gérant du centre équestre de Crest, qui ajoute : "Lorsque j’ai tout enlevé, mon salaire n’est plus que de 700 € net par mois. Alors si la TVA passe à 20 %, je mettrai tout simplement la clé sous le porte".
Premier département en Rhône-Alpes avec près de 15 540 licenciés, la Fédération Française d’Equitation (FFE) compte près de 137 clubs en Isère. D’après les centres équestres, ce sont près de 100 emplois et 400 chevaux qui seraient directement menacés au sein du département par la hausse de la TVA. En Ardèche, le comité régional estime que ce sont 50 à 60 % des 58 exploitations équestres, souvent de petite taille, qui fermeront leurs portes.