Apiflor vend ses produits en épiceries fines sous la marque « Bee Prairie » mais travaille aussi pour Leclerc, Lidl ou Bjorg.
En plein développement pour ses biscuits sucrés et surtout salés, la société de Madic, Apiflor, a dû investir pour mettre son outil de production à niveau.
Si son nom rappelle qu’Apiflor a été créée, en 1986, pour prolonger l’activité apicole de Daniel et Brigitte Estager, aujourd’hui les biscuits au miel pèsent peu dans son chiffre d’affaires. De même, le marché régional n’est plus son seul débouché. Lorsqu’en 2012, Douglas Estager a pris les rênes de la société familiale, il a, pour « sortir de ce périmètre », développé une gamme de biscuits salés et démarché les marques de distributeurs. « Le marché du salé est moins mature que celui du sucré : il est plus facile de s’y implanter », relève le jeune dirigeant dont la double stratégie a porté ses fruits.
Marque propre et MDD
Les produits propres d’Apiflor, vendus en épiceries fines sous la marque Bee Prairie, représentent maintenant la moitié de son chiffre d’affaires qui a atteint 1,5 million d'euros en 2019. L’entreprise de 11 personnes fabrique, par ailleurs, des sablés au Bleu d’Auvergne AOP ou au Cantal AOP pour la marque « Nos régions ont du talent » (E.Leclerc) et des biscuits parmesan romarin et comté pavot pour Lidl. Selon lui, sa taille et sa souplesse expliquent en partie qu’Apiflor soit compétitive face à des poids lourds de l’agroalimentaire : « Nous avons moins de charges fixes, nous pouvons fabriquer à façon, satisfaire des clients qui ont besoin de volumes importants mais pas énormes, proposer des recettes spécifiques, répondre de manière originale à des cahiers des charges. » Souple pour le conditionnement, elle a été l’une des premières à livrer des biscuits en vrac à Day by day. Autre atout : Apiflor s’approvisionne surtout auprès de filières locales. Ce qui lui a permis de développer une gamme de biscuits bio (15 % de ses ventes) parmi lesquels des sablés de la marque Bjorg.
1 million d'euros investis dans l'outil de travail
Pour répondre aux exigences des grandes enseignes, la société a embauché une pâtissière en charge de la R & D et vient d’investir plus d’un million d’euros dans la rénovation et l’équipement « de dernière génération » de ses ateliers : nouvelle ligne de pétrins, fours rotatifs, chaîne automatique de conditionnement… « Nous avons une dimension semi-industrielle : nous fabriquons une tonne de biscuits par jour, soit 10.000 sachets, et pourrions très rapidement augmenter notre production de 30 à 50 % », précise Douglas Estager qui continue de veiller au développement de la marque Bee Prairie.
Cet article a été publié dans le numéro 2445 de Bref Eco.