La SCBV produit plus de 55 millions de bouteilles de Saint-Yorre par an.
La Société commerciale d’eaux minérales du bassin de Vichy (SCBV) a planifié un nouveau programme d’investissements à Saint-Yorre pour pouvoir mettre sur le marché des bouteilles plastiques en PET recyclé (rPET ; polyéthylène téréphtalate recyclé).
Pour réaliser ce projet, l’entreprise va démolir une partie de ses locaux actuels et reconstruire près de 8.000 m². Il s’agit de créer une unité de reconditionnement de bouteilles plastiques PET et de produire des préformes de bouteilles plastiques en rPET : « Nous deviendrons le premier site agroalimentaire en France à mettre en place un tel modèle d’économie vertueuse et à intégrer la totalité de la chaîne, de la captation de l’eau à l’embouteillage », confie David Rouel, directeur général de la SCBV. L’outil sera géré par une nouvelle société créée à l’occasion. Concrètement, il permettra de récupérer les bouteilles, de les nettoyer, de les extruder, de les décontaminer et de produire des granulés aptes à être recyclés. L’objectif est d’être opérationnel en juillet 2021.
Au-delà des contraintes réglementaires
Cet investissement est mené notamment afin de répondre aux contraintes réglementaires européennes qui imposent que toutes les bouteilles plastiques intègrent d’ici 2025 un taux de 25 % de matière recyclée. La nouvelle ligne de fabrication permettra à la SCBV d’aller au-delà des préconisations. Notons que le groupe familial français Roxane (qui, outre Vichy Célestins et Saint-Yorre, détient également Cristaline et Rozana) a déjà investi 10 millions d’euros il y a plus de dix ans sur son site Roxpet à Lesquin (Nord) pour recycler des bouteilles PET.
100 millions de bouteilles par an
Installée sur 50 hectares, la société de 150 personnes (CA non communiqué) produit plus de 55 millions de bouteilles de Saint-Yorre qu’elle capte sur place et quelque 45 millions de bouteilles de Vichy Célestins provenant de la cité thermale voisine. Elle réceptionne et commercialise également l’eau gazeuse Chateldon qui provient du Puy-de-Dôme. Par ailleurs, l’usine fournit deux milliards de « préformes » de bouteilles à une vingtaine d’usines de son groupe.
Cet article a été publié dans le numéro 2428 de Bref Eco.