L’Huilerie de Lapalisse mise sur une tradition préservée qui fait la renommée de la marque dans le monde entier.
Patrick André
Commencée en 1898, l’histoire de l’Huilerie de Lapalisse continue de s’écrire, avec plus de 30 % de ses ventes réalisées à l’export. Pour renforcer son développement, la société investit dans de nouveaux locaux et redéfinit sa marque.
C’est à la toute fin du XIXe siècle qu’Abel Paillard devient maître huilier, dans un petit village du Bourbonnais, à Lapalisse, transformant les nombreuses noix de la région. 122 ans plus tard, sa quête d’authenticité et d’un savoir-faire artisanal perdure sous la houlette de son arrière-petit-fils Philippe Chervier qui dirige aujourd’hui la société. Qu’elles soient vierges et pures, issues d’une extraction par pression traditionnelle, fines (avec ajout d’huile raffinée) pour une meilleure conservation, aromatisées, spéciales pour cuisiner ou biologiques… ce sont plus de 35 références d’huiles qui font aujourd’hui la renommée de cette société qui affiche un chiffre d'affaires annuel de 28 millions d'euros réalisés avec 50 personnes.
Une huile très prisée en Asie
« Nous investissons depuis plusieurs années à l’export en nous appuyant sur l’élan de la gastronomie française. Toutes nos huiles aux goûts de noix, noisette ou sésame, suscitent l’engouement, notamment sur le marché asiatique. La Chine est particulièrement consommatrice de notre huile de noix, donnée aux bébés pour ses bienfaits nutritionnels. Nous sommes passés en un an de 25 % à 31 % de notre chiffre d’affaires réalisés à l’export. Prochain développement en cours : l’Amérique du Nord », explique Philippe Chervier.
Pour être plus lisible sur le marché étranger, l’entreprise fait aussi évoluer sa marque qui deviendra en avril 2022 « Abel 1898 », en hommage à l’héritage du fondateur. Sa boutique de produits propres et régionaux, L’Échoppe des saveurs, continue quant à elle son essor à Lapalisse mais aussi via la vente en ligne.
Un gros investissement immobilier
L’Huilerie de Lapalisse vient également de racheter une grande partie du lycée agricole désaffecté qui jouxte ses locaux sur 2,5 hectares de terrain. Le bâtiment, de 1.000 m² au sol sur cinq niveaux, permettra la création de nouveaux locaux pour les services administratifs, qualité, maintenance et les espaces des salariés. L’investissement global s’élève à 2,5 millions d’euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2479 de Bref Eco.