Pierre Martinet a repris une boucherie-charcuterie en 1968 à Jujurieux.
JFB
Le traiteur de Saint-Quentin-Fallavier, Pierre Martinet, fête ses cinquante années d’entrepreneuriat sous de bons auspices. Les ventes ont encore augmenté en 2017, la nouvelle gamme bio démarre fort et le groupe prépare une offensive en Espagne pour laquelle elle cherche des fonds.
Avec un effectif de 689 personnes réparties en six sites (dont trois sur la région lyonnaise), le groupe Pierre Martinet a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 159 millions d’euros contre 145 millions en 2016. « Après des années 2010-2012 difficiles, nous nous sommes redressés et sommes sortis de convalescence », indique le mythique président du groupe éponyme, Pierre Martinet.
Cap sur l'Espagne
Les marques du groupe (Pierre Martinet ; Randy, société de Chaponost/Rhône rachetée en 1997 ; et La Belle Henriette, entreprise vendéenne acquise en 2010) représentent 55 % de la valeur du chiffre d’affaires, le reste étant produit pour des marques de distributeurs. Sur le total, 45 % des produits sont destinés à la grande distribution et 5 % partent à l’export, notamment en Espagne, via la filiale Martinet Iberica, créée en 2007. « C’est un marché à conforter », assure le traiteur.
Et pour conquérir ce pays, il a besoin de fonds qui vont arriver prochainement sous la forme d’une augmentation de capital (actuellement de 21 millions d’euros) de 10 %, qui sera opérée cette année auprès d’investisseurs financiers.
Investissements dans l'outil de production
En attendant, le traiteur continue d’investir dans son outil de production (5 millions d’euros en 2017 et encore 5 millions d’euros en 2018) et prépare de nouvelles recettes pour 2019 à l'instar de la gamme végétale, la salade de quinoa et le trio de lentilles qui ont fait une percée remarquée l'an dernier.
La gamme bio, qui a été introduite à l’automne denier, « est déjà très bien référencée » indique le traiteur qui espère qu'elle puisse représenter 4 ou 5 % de l’activité dans les cinq ans. « La difficulté est plutôt dans l’approvisionnent », conclut-il.