La société d’exploitation des eaux de Volvic vient de mettre en service une toute nouvelle ligne d’embouteillage qui devrait permettre d’économiser jusqu’à 20 000 m3/an.

Volvic l’a baptisée la ligne 12. Derrière ce nom sans grande fantaisie se cache pourtant une technologie de rupture, « un investissement d’avenir », souligne le nouveau directeur de l’usine Emmanuel Gerardin. Mise en service en mai, cette ligne haute cadence permet d'embouteiller des bouteilles en plastique de 1,5 litre d’eau minérale naturelle grâce une technologie sans rinçage. Un outil qui représente pour Danone, la maison mère, un investissement de 15 millions d’euros et qui devrait permettre d’économiser 20 millions de litres par an.

« La technologie utilisée est celle du Tribloc, précise le directeur. Elle consiste à fabriquer, étiqueter, remplir et boucher les bouteilles dans un même équipement ». Le groupe vise également des économies de matière. « Nous sommes sur une bouteille qui utilise 9 % de plastique en moins. L’objectif est d’atteindre 100 % de plastique recyclé en 2025 contre 60 % aujourd’hui ».

Réduire ses prélèvements de 10 % dès cette année

Le démarrage de la ligne 12 marque le début d’une ère nouvelle pour l’usine de Volvic qui comptait jusqu’à présent 10 lignes de production. Une 2e ligne identique arrivera en 2023 pour embouteiller des bouteilles de 1,5 l et de 50 cl. À terme, six lignes d’embouteillage remplaceront les anciennes d’ici à 2025. Sans oublier le changement du type de bouchon et le passage au bouchon attaché (obligation légale à partir de 2024) ainsi que la réduction des consommations énergétiques. « Notre ambition est de les réduire de 20 % entre 2019 et 2024 », poursuit Emmanuel Gerardin.

A noter que depuis plusieurs années, Danone est pointé du doigt par les associations écologistes locales qui le soupçonnent de puiser trop dans la nappe phréatique. Dès cette année, Volvic est d’ailleurs soumise par la préfecture à une réduction de ses prélèvements de 10 %. Et de 10 % supplémentaires à horizon 2025.​