Bruno da Silva (à droite), président du Tribunal de commerce de Lyon, était l'invité de Lyon Business sur BFM Lyon.
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Chaque mardi, en direct à 17 h 45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous recevons Bruno da Silva, président du Tribunal de commerce de Lyon, qui évoque la hausse du nombre de procédures collectives constatée cette année.
Les défaillances d’entreprises sont en hausse en France et le président du Tribunal de commerce de Lyon, Bruno da Silva, confirme que la tendance est identique sur le bassin lyonnais : « Nous verrons cette année environ 1.800 ouvertures de procédures collectives, soit une progression de 16 % qu'il faut relativiser par rapport au creux que l’on a connu post-covid », indique-t-il. Bruno da Silva fait naturellement allusion aux aides de l’État qui ont permis aux entreprises de tenir pendant la crise sanitaire. Entre 2020 et 2022, le Tribunal de commerce de Lyon avait enregistré 1.500 défaillances de moins. « Tout doucement, nous rattrapons une partie de ces défaillances, soit environ un tiers sur 2023 et 2024 », précise encore le président.
Quelques sujets préoccupants (...) notamment dans l’industrie automobile
Dans cette interview, Bruno da Silva indique que la grosse crise que connaît le secteur de la construction ralentit tout doucement grâce à la baisse des taux d'emprunt qui redonne du souffle à la demande. Le deuxième secteur le plus touché est le commerce, ébranlé par les mutations urbanistiques rapides puis c'est la restauration, affectée quant à elle par le pouvoir d’achat et le télétravail. « On a quelques sujets préoccupants sur l’industrie et notamment l’industrie automobile qui subit de plein fouet le ralentissement des ventes et le pivot du passage à l’électrique ».
En moyenne, l’entreprise qui connaît une défaillance emploie 4 salariés. « Mais cette année, on a connu des défaillances qui concernent des ensembles qui font 400 ou 500 salariés, 40 ou 50 M€ de chiffre d’affaires, notamment dans l’industrie », dévoile Bruno da Silva.
« Beaucoup d’entreprises arrivent essorées », précise-t-il, avec des trésoreries très faibles et un mur de dettes devant elle, notamment les reports des charges sociales et fiscales de la période Covid.
Dans cette émission, on a aussi parlé de la construction de logements neufs, toujours à la peine ; et du niveau des loyers à Lyon.
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