Chantal Jouanno, présidente de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), est venue le 11 avril à Lyon, accompagner Jean-Claude Ruysschaert, président de la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), pour lancer celui concernant l’aménagement du nœud ferroviaire lyonnais (NFL). Qu'en sortira-t-il ? 

Quels services les habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes attendent-ils du train ? Peut-il représenter à l'avenir une alternative crédible à la voiture ? Peut-on imaginer un « RER à la lyonnaise » et, si oui, sous quelle forme ? Ces questions vont être débattues. Elles font suite à la saisine de SNCF Réseau, maître d’ouvrage, et à la congestion du NFL et de la gare de Lyon-Part-Dieu, en particulier. Jusqu’au 11 juillet, seize réunions publiques, conférences, ateliers thématiques et divers autres événements seront organisés dans la région pour permettre à chacun d'exprimer ses attentes et propositions pour l'avenir de ses déplacements. Si deux options ont été évoquées pour tenter de détricoter le NFL, l’une en ajoutant des voies en surface et l’autre en envisageant une gare souterraine, d’autres solutions sortiront-elles du chapeau ? Après 95 dossiers organisés par le CNDP, Chantal Jouanno reconnaît : « Il est arrivé qu’en fin du compte, ce soit les débats qui ont fourni les éléments de réponse retenus ». Avec pour exemple, la solution retenue pour le projet Transeurope Atlantique.  

Pour David Kimelfeld, il faut doubler le nombre d’usagers du train

David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon, n’a pas attendu pour fse prononcer en faveur du projet le plus ambitieux, celui de conserver à la gare de Part-Dieu l’essentiel du trafic par rapport à d’autres tentations de rééquilibrage (sur celle de Saint-Exupéry par exemple). « Avec 1 400 000 habitants aujourd’hui, la Métropole comptera 2 millions d’habitants en 2050, et l’aire métropolitaine 4 millions. Nous rejoignons la proposition de la SNCF qui est d’offrir une desserte au quart d’heure en heure de pointe pour l’ensemble des gares métropolitaines et, au-delà pour l’ensemble des gares du périurbain, jusqu’à Saint-Etienne », précise-t-il. Il rappelle aussi que le Sytral investira entre 5 et 6 milliards d’euros d’ici 2040. « L'objectif est de doubler le nombre des usagers des trains du quotidien à cet horizon ».