C’est l’un des projets majeurs en matière de transition énergétique de l’agglomération Grenobloise. La future centrale à bois pour la production de chaleur et d’électricité dénommée Biomax devrait être mise en service en mars 2020.

Depuis 1992 et l’agrandissement de l’usine de traitement de déchets d’Athanor, Biomax est le grand investissement de la Métro sur le réseau de chauffage centrale. Son coût, de près de 58 millions d’euros, en fait un dossier clé dans la stratégie d’optimisation et de densification du réseau de chaleur fort de 170 kilomètres.

85.000 tonnes de bois brûlées chaque année

La future centrale à bois remplacera la centrale au fioul lourd sur la presqu’île grenobloise, propriété du CEA, en fin de vie. Biomax est conçue sur le principe de la cogénération afin de produire, avec des plaquettes de bois, à la fois de la chaleur pour le réseau urbain et de l’électricité via un groupe turbo alternateur.

Un approvisionnement local

D’une puissance thermique de 40 MW, elle est conçue pour soutenir les capacités des trois chaudières principales actuelles (Athanor, La Poterne et Villeneuve) et pourra alimenter entre 15.000 et 20.000 logements en chauffage urbain et 10.000 logements en électricité. Elle consommera près de 85.000 tonnes de bois chaque année sous la forme de plaquettes. La totalité du bois devrait venir de la région dans un périmètre de 100 kilomètres maximum. Une concertation est engagée avec les zones ressources ; le Voironnais, le Grésivaudan, le Vercors et la Chartreuse.

Les appels d’offres pour les lots techniques bientôt lancés

Le dépôt des dossiers de permis de construire et d’exploitation sera effectif courant avril. L’architecte en charge du projet est le cabinet futur. A à Grenoble et Annecy et le responsable de l’ingénierie est la société Ingevalor à Ecully. Il reste encore à lancer les appels d’offres techniques et plusieurs lots majeurs seront ouverts entre avril et décembre 2017 avec en particulier ceux dédiés à la chaudière, l’automatisme, le stockage de la chaleur et le génie civil.