Inauguration de la 1 000 ème borne de collecte, à Lyon 3ème.
JFB
A l’occasion de l’installation de la 1.000 ème borne à compost, à Lyon 3ème, la Métropole de Lyon annonce ses ambitions en matière de récupération des déchets alimentaires, avec en particulier, l’installation prochaine d’une unité de traitement, à Rillieux-la-Pape.
Initiée, il y a deux ans, l’initiative lyonnaise de tri et récupération des déchets ménagers organiques n’a pas tardé à faire école ailleurs. Mais Bruno Bernard, président de la Métropole, veut conserver une longueur d’avance. En cette fin octobre, on comptait déjà 1.300 composteurs publics en voirie (350 ont été posés en quelques jours). Il en y aura 2.500 à la fin de l’année prochaine, ce qui fait que plus de 500.000 habitants, c’est-à-dire plus de 50 % de la population ciblée, auront cet équipement à disposition. Ces bornes sont accessibles 24h/24, et sont collectées deux à trois fois par semaine. Pour les zones pavillonnaires, la Métropole met parallèlement à disposition des particuliers, des composteurs individuels. 60.000 d’entre eux sont disponibles et 24.000 ont déjà été distribués. Afin de faciliter le geste de tri, des seaux et des sacs en papier kraft sont également fournis.
Une source d’engrais naturel pour le secteur agricole
Jusqu’à présent, le traitement de ces déchets, en vue de leur transformation en compost, était assuré par deux entreprises spécialisées : celle des Alchimistes, à Vénissieux, et une autre, l’entreprise Racine, à Ternay. A ce jour, chaque semaine, ce sont 80 tonnes de tels déchets qui y sont traitées, « ce qui correspond à 9 kilogrammes par an et par habitant » a calculé Bruno Bernard, président de la Métropole. Le compost qui est récupéré est ensuite distribué à des agriculteurs. Le coût du traitement revient à 130 euros la tonne, alors que le compost qui en est issu est ensuite revendu à 15 euros la tonne. « Pour les sols, cet engrais organique est bien meilleur que les engrais chimiques. Ce sont des produits du sol qui reviennent dans le sol », se félicite Bruno Bernard. Mais le modèle économique est appelé à évoluer.
Maîtriser en totalité le processus
La Métropole souhaite en effet maîtriser l’outil de transformation. Pour ce faire, elle a fait l’acquisition d’un premier terrain de 15.000 m² à Rillieux-la-Pape, pour mettre en place une première plateforme de compostage. Celle-ci devrait être livrée courant 2026 tandis que deux autres projets sont déjà en discussion. Le compost ainsi recueilli sera destiné en priorité aux exploitants agricoles se situant dans un périmètre de 30 kilomètres autour de la Métropole.