Le Léman Express, premier réseau express régional transfrontalier européen, a été inauguré à l'heure, ce 12 décembre, en gare de Genève Eaux-Vives. Et comme prévu, il se confronte dès son ouverture au public le 15 décembre, à un solide épisode de grève, côté français.

Parti de La Roche-sur-Foron avec la délégation française, le premier Regiolis inaugural aux couleurs « Léman Express », avec à son bord, la délégation française, a subi son baptême du feu en gare d'Annemasse avec un passage sécurisé par les CRS sous les cris des manifestants contre la réforme des retraites.

Nous souhaitons atteindre les 100.000 voyageurs par jour sur le Léman Express

Ni Elisabeth Borne, ministre de la Transition Ecologique, ni Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, n'étaient présents pour l'inauguration à Genève Eaux-Vives, dans cette gare redessinée par l'architecte Jean Nouvel. Frédéric Journès, ambassadeur de France en Suisse, et Franck Lacroix, directeur général des TER en France, les ont donc représentés. Frédéric Journès a repris le souhait d’Elisabeth Borne de « doubler la part du ferroviaire dans les transports urbains et périurbains », alors que, pour sa part, Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale suisse chargée de l’Environnement et des Transports a déclaré « investir 3 milliards de francs suisses dans les transports par fer d’ici à 2030. Nous souhaitons faire passer le nombre de voyageurs du Léman Express à 100 000 voyageurs par jour ». Soit le double de ce qui est aujourd’hui prévu. Le chantier a mobilisé de part et d'autre de la frontière 1,5 milliard d'euros, voire plus de 2 milliards d'euros pour certains observateurs.

200 tarifs différents

Pour parvenir à séduire, Lémanis, la société d’exploitation composée pour 60 % des CFF et pour 40 % de la SNCF, n’a pas lésiné sur les moyens avec une exploitation 7 jours sur 7 d’une amplitude de 20 heures par jour, voire plus en week-ends. L’offre complexe de 200 tarifs différents doit permettre à chacun de trouver le bon plan.