Le projet de tramway entre Lyon et Crémieu permettrait de relier les deux bassins en moins d'une heure.
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Le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, qui pilote le projet de tramway entre Crémieu et Lyon via Meyzieu, lance ce mois de septembre l’étude de faisabilité de ce qui pourrait devenir l’un des éléments du futur Service Express Régional Métropolitain (Serm), dans l’Est lyonnais.
Autour de la Région et de l’Etat, l’initiative mérite d’être soulignée car elle associe plusieurs collectivités et institutions locales qui n’ont pas toujours les mêmes approches. Outre les Départements de l’Isère et du Rhône, qui mettent à disposition l’emprise du Chemin de Fer de l’Est Lyonnais (CFEL), sont réunis autour de la table Sytral Mobilités, la Métropole de Lyon et plusieurs communautés de communes.
Lyon-Crémieu en moins d'une heure
Sur un périmètre marqué par de fortes congestions automobiles, ce projet vise à améliorer la qualité de vie des populations et à accroître l’attractivité économique du territoire, le tout en ayant recours à un mode de transport décarboné. Ce nouveau tramway emprunterait l’ancienne ligne du CFEL, entre Crémieu et Meyzieu, puis celle, déjà existante, entre Meyzieu et Lyon. Il relierait en moins d’une heure Crémieu à Lyon, en passant par Meyzieu, et en proposant une desserte toutes les 15 minutes en période de pointe.
Six nouvelles stations seront créées à Pusignan, Janneyrias, Charvieu-Chavagneux Petit Prince et Centre, Tignieu-Jameyzieu et Crémieu-Villemoirieu. Dans chacune d’elles, des parkings vélos et voitures, des aménagements piétons et une desserte en cars permettront de desservir le bassin de vie Crémieu-Pont-de-Chéruy, et d’améliorer aussi les connexions vers les bassins voisins de la Plaine de l’Ain, de la Plaine de Saint Exupéry et du Plateau des balcons du Dauphiné. Un projet d’itinéraire cyclable, à proximité de cette ligne, permettra également de relier les itinéraires existants de part et d’autre de Crémieu et de Meyzieu.
2 M€
Le coût des études de faisabilité supporté par la Région.
Le coût de ces études de faisabilité qui viennent de démarrer est estimé à deux millions d’euros, supporté par la Région. Elles serviront à consolider les estimations financières en matière d’investissement et de fonctionnement du futur ouvrage, ceci dans l’optique de la prochaine et réglementaire concertation préalable envisagée pour l’année prochaine
Une mise en service à l’horizon 2030
Au-delà, la Région a pour objectif une déclaration d‘utilité publique et l’obtention de l’autorisation environnementale, d’ici la fin 2027, afin de pouvoir démarrer les travaux. La mise en service est prévue à l’horizon 2030. L’étude d’opportunité, réalisée il y a peu, estimait la fréquentation de ce tramway sans correspondance à environ 15.000 voyages par jour, à horizon 2040, ce qui représenterait environ 12.0000 voitures de moins sur les routes. « La Région adapte sa stratégie pour les mobilités du quotidien. Ce projet s’inscrit pleinement dans celle-ci et constitue un élément du futur Serm lyonnais », argumente Frédéric Aguilera, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, délégué aux Transports.