Après avoir revendu PX’Therapeutics au laboratoire Aguettant en 2012, Tristan Rousselle a créé, en mars 2014, Aryballe Technologies (Grenoble) sur la base d'un brevet de l’INAC (Institut nanosciences et cryogénie ; CEA/UJF). Après un peu plus de deux ans de R&D, la start-up annonce sa première levée de fonds.
D'un montant de 2,6 millions d'euros, elle associe le fonds parisien Innovacom (leader du tour), un family office (qui désire rester anonyme), le CEA, le fonds Elephant & Ventures et l'entrepreneur Bruno Maisonnier (fondateur d'Aldebaran, père du robot Nao, qu'il a revendu).
En combinant biochimie, optique, électronique et informatique, Aryballe Technologies a conçu un nez électronique composé de capteurs connectés qui permettent de détecter et reconnaître environ 150 odeurs grâce à une base de données. Après être passée par la preuve de concept, et la phase de prototypage en lien avec le CEA-Leti, la jeune pousse va enfin pouvoir passer à la phase d'industrialisation : "Nous espérons lancer l'industrialisation et passer à la phase commerciale d'ici début 2017", explique Tristan Rouselle qui s'installera chez un industriel partenaire.
Avec NeoSense, Aryballe vise les domaines de l'environnement (pollution, etc.), mais également celui de la santé, et de la cosmétique, etc. Côté grand public, Aryballe pourrait également se rapprocher des fabricants d'appareils électroménagers où ses capteurs pourraient être intégrés pour détecter les odeurs (frigo, hotte, etc.).
A horizon 2018, la start-up prévoit un chiffre d'affaires de "plusieurs millions d'euros".
C.D.
Photo : Tristan Rousselle et Delphine Pau, cofondatrice.