Thomas Vivier-Merle entend adresser sous peu le marché de la restauration collective.
Depuis sa création à Caluire en 2017 par un ancien de La Vie Claire, Le Relais Local, plateforme de distribution de produits bio et locaux, a fait sa place. L’entreprise entend maintenant accélérer et lève 350 000 euros sur Tudigo.
Acheter des pommes de terre en Bretagne et les vendre à Lyon pendant que d’autres pommes de terre cultivées dans la région lyonnaise partent en camion en Bretagne... C’est pour lutter contre ce genre de dérives que Thomas Vivier-Merle, ancien responsable des achats de La Vie Claire, a décidé de créer Le Relais Local.
150 clients, essentiellement des magasins bio
Son entreprise achète des produits bio de la région pour les revendre dans la région. Une plateforme logistique de 1 000 m² située à Saint-Bonnet-de-Mûre réceptionne quelque 800 produits alimentaires (fruits, légumes, saucissons, fromages, préparations...) et non-alimentaires (cosmétiques, lessive...) d’une centaine de producteurs pour les expédier quotidiennement chez ses 150 clients, essentiellement des magasins bio (Naturalia, Bio C bon…). « Notre objectif est que chaque magasin puisse dupliquer entièrement son offre en produits locaux. Nous avons beaucoup de chance en Rhône-Alpes car nous avons beaucoup de produits bio », estime le dirigeant dont les ventes progressent tous les ans. Cette année, la croissance dépassera les 30 %, avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 2,7 millions d’euros, réalisés avec dix personnes.
Thomas Vivier-Merle sait que d’autres marchés son adressables et il mène actuellement une levée de fonds sur la plateforme Tudigo qui lui permettra de lancer une nouvelle offensive. « Il y a un potentiel sur le marché de la restauration collective », assure le chef d’entreprise, faisant référence à la loi Egalim qui impose 20 % de produits bio dans les assiettes ; mais aussi à la Ville de Lyon pour ses écoles et à la Région pour les lycées, qui veulent aller vers le bio et/ou le local.
Ouvrir le capital au public
Le Relais Local espère lever 350 000 euros d’ici début 2023. « Cela fait sens pour nous de solliciter le public plutôt que de grands investisseurs », justifie son dirigeant.
Cette somme permettra de recruter du personnel pour positionner l’entreprise sur la restauration collective mais également de digitaliser les commandes, voire de financer les projets des producteurs. Il s’agira aussi de concrétiser les ambitions zéro déchet. Le Relais Local a décidé par exemple de supprimer les films plastiques autour des palettes pour les remplacer par des draps et des sangles.