Thomas Broquet : "De très très nombreuses chaînes de restauration rapide type poke bowl, sushis, pizzas et burgers cherchent actuellement des pieds d’immeuble".
Thomas Broquet, le patron du cabinet lyonnais éponyme leader de l’immobilier commercial dans les années 2000 et qui avait cédé son fonds de commerce en 2010, a repris sa marque et repart de zéro.
Après une expérience chez Auguste Thouard et JLL, Thomas Broquet avait créé en 2000 son propre cabinet, Thomas Broquet Conseil, spécialisé dans la location de locaux commerciaux, la cession de droit au bail, la vente de murs… En 2010, Thomas Broquet Conseil, qui employait une quinzaine de personnes, s’affichait comme le leader sur la place lyonnaise. C’est à ce moment que son fondateur décide de prendre un peu de recul. Il vend son fonds de commerce et accorde une licence de marque à son repreneur. Ainsi qu’à un autre cabinet à Lille.
En 2016, Thomas Broquet sort de sa retraite et crée TOMM Investissement à Lyon, un cabinet spécialisé dans le conseil en l’investissement commercial.
Cette année, la licence de marque qu’il avait accordée en vendant son fonds de commerce est arrivée à terme et Thomas Broquet a décidé de se relancer sur ce créneau. « Je repars de zéro », commente-t-il dans son bureau de la rue Edouard Herriot. Le cabinet qui avait repris le fonds et la marque a modifié son enseigne pour devenir TBC. Thomas Broquet a quant à lui réuni cet été l’activité TOMM et l’activité de transaction sous une marque ombrelle sobrement dénommée Thomas Broquet.
Les chaînes de restauration rapide ont faim
L’entrepreneur, qui emploie deux personnes annonce déjà crouler sous les demandes. Mais problème : l’offre est très restreinte. Ses interlocuteurs ? Les bailleurs, qui cherchent à placer un local neuf ou à relouer une cellule après le départ d’un commerçant ou d’une profession libérale. « On voit beaucoup se développer les centres dentaires, les centres médicaux, les surfaces alimentaires et la restauration. De très très nombreuses chaînes de restauration rapide type poke bowl, sushis, pizzas et burgers cherchent des pieds d’immeuble. Mais pour accéder à leur demande, il faut des immeubles équipés de « gaines chaudes » et cette offre est rare », commente l’expert, que ce soit en centre-ville mais également en périphérie.
Une demande pour « les rues de quartier »
En centre-ville et notamment en presqu'île, les cessions de droit au bail alimentent des magasins dans l’équipement de la maison et de la personne, des concept stores, des boutiques éphémères… « Mais au regard des problèmes d’accès et d’insécurité en presqu'île, on constate aussi qu’une demande s’exprime pour les rues de quartier comme l’avenue des frères Lumière (8e), l’avenue de Saxe (6e), la Croix-Rousse ou le centre de Tassin ».
Côté conjoncture, Thomas Broquet indique ne pas constater de fermetures massives actuellement. Mais les chaînes guettent les opportunités qui pourraient naître.