Guillaume Bourdon : " Dans les conditions du pré-dépôt de bilan, il faut d’abord rompre l’isolement."
L’association Second Souffle Lyon, qui accompagne les entrepreneurs en difficulté en amont des procédures judiciaires, prépare la 2è édition de ses « 24 heures pour rebondir » (1). Alors que les professionnels de la restructuration annoncent une hécatombe dans les mois à venir, le président de l'association, Guillaume Bourdon, évoque la dimension humaine des drames qui se jouent.
Bref Eco : Pour une association de soutien psychologique et d’aide aux dirigeants d’entreprise comme la vôtre, comment s’est déroulé 2020 ?
Guillaume Bourdon : On a vécu plusieurs phases. Dès l’annonce du premier confinement, en mars, ce fut un véritable vent de panique de la part des patrons de PME… pendant quelques jours. Nous avons alors rapidement été sollicités par les acteurs économiques locaux et tout ce monde s’est mis autour de la table : Medef Rhône-Loire, CCI, CPME, Experts-comptables, Chambre des Métiers et de l’artisanat, Direccte, Tribunal de commerce, association 60.000 rebonds… L’idée première était la suivante : appeler les plus petites entreprises, celles dont le dirigeant ne dit rien, n’appelle personne, ne demande pas d’aide. En nous appuyant sur les bases de données des experts-comptables, nous leur avons donc téléphoné… et une douzaine a rapidement demandé de l’aide.
Et puis, plus...