Placée en redressement judiciaire avec un plan de continuation fin avril, Cenntro Motors France (ex-Sitl), a présenté, le 15 juin, son projet de restructuration au comité d’entreprise. Ce dernier impacte très fortement l'emploi, puisqu’il prévoit de ne conserver qu’un tiers des effectifs soit 120 emplois, et par conséquent de supprimer 263 postes, pour motif économique.
"L’entreprise prévoit des mesures d’accompagnement destinées à aider les salariés susceptibles d’être impactés", indique la société dans un communiqué, rappelant que cette première réunion marque le début du processus d’information et de consultation "qui prévoit d’ores et déjà d’autres réunions avec les différentes instances représentatives du personnel selon un calendrier prévisionnel".
En début d'année, salariés et syndicats avaient alerté les pouvoirs publics quant au non-respect des engagements pris à la barre du tribunal, lors du jugement du 18 juin 2014 par Cenntro Motors, et s'alarmaient en particulier d'une production quasiment à l'arrêt. Ces derniers mois, seule une soixantaine de personnes étaient en poste.
Pour rappel, il y a un an Cenntro Motors France avait repris les actifs de Sitl et l’intégralité des salariés. Elle avait prévu un plan de croissance progressive pour commencer la production en janvier 2015. "Celui-ci s’est très rapidement avéré irréaliste", analyse aujourd’hui la société. En effet, les simples "réajustements" escomptés se sont révélés être de "véritables points de difficultés voire de blocage au redémarrage de la production".
N.L.