Désireux de devenir rapidement un acteur mondial dans le domaine des senteurs de Provence, Le Châtelard 1802 a désormais les moyens de ses ambitions. Faute d'avoir pu trouver une solution française, il s'est adossé au groupe chinois Reward.

Basé à Pékin, le groupe chinois Reward vient de prendre 77,33 % du capital de l'entreprise drômoise. Ses deux dirigeants, Christophe et Sébastien Montaud, et son investisseur historique Audacia conservent 22,67 %. Avec son nouvel actionnaire, présent en France depuis 2013 et qui emploie 4.000 personnes à travers le monde dans les domaines de la chimie, de l'alimentation et de l'immobilier touristique, Le Châtelard 1802 va pouvoir changer de dimension.

Cap sur le marché chinois

Premier objectif : accéder rapidement à l'un des plus grands marchés mondiaux, la Chine où il n'était jusqu'ici pas présent. L'objectif à cinq ans est de réaliser environ 25 % des ventes en Chine. Dans l'Empire du Milieu, où le secteur des cosmétiques devrait atteindre la barre des 500 milliards de yuans chinois (soit l'équivalent d'environ 64 milliards d'euros) en 2020, la société drômoise va pouvoir s'appuyer sur son nouvel actionnaire, fortement implanté sur son marché domestique.

Ce dernier a d'ores et déjà constitué une équipe commerciale dédiée aux produits du Châtelard 1802 et prévoit d'ouvrir des magasins à l'enseigne française à travers tout le pays. Les premières commandes sont déjà là et les ventes devraient profiter de la fièvre des festivités marquant le Nouvel An chinois qui débutera le 16 février 2018.

New York, Tokyo, Hong Kong et Moscou en ligne de mire

En France, où elle compte sept magasins en propre et dix en franchise, la marque entend encore renforcer son maillage notamment à Paris et Lyon. Dans les autres pays, Le Châtelard 1802 , déjà présent en Corée du Sud, au Kazakhstan et en Roumanie, envisage des ouvertures à New York, Tokyo, Hong Kong et Moscou qui seront autant de têtes de pont pour son développement sur l'ensemble de ces pays.

Une nouvelle usine à 18 millions d'euros

Le Châtelard 1802 va aussi se doter d'un outil industriel à la hauteur de ses ambitions et de la demande. Ainsi projette-t-il la construction d'une usine ultramoderne de 12.000 m² minimum à Saint-Auban-sur-l'Ouvèze. Equipée de dix lignes de production, elle pourrait être opérationnelle - si tout va bien - en décembre 2019 au terme d'un investissement de l'ordre de 18 millions d'euros, incluant les bâtiments et les équipements, et créer, à horizon de cinq ans, une centaine d'emplois supplémentaires aux cinquante actuels.

Cette usine aura une capacité de production correspondant à un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros en 2022 (5,6 millions d'euros en 2016-2017).