La primatiale Saint-Jean lors de la précédente édition de la Fête des lumières.
Pierre Durieu
Tandis que Hong Kong accueillait la semaine dernière sa propre Fête des Lumières, c’est au tour de Lyon d’être sur le devant de la scène. Favorablement accueilli, le programme artistique devrait être accompagné d'une réussite économique.
Forte du succès de l’édition 2016 et de ses deux millions de visiteurs, la Fête des Lumières devrait connaître le même succès cette année. Malgré l’annulation des festivités en 2015 avec le risque terroriste, ce sont encore 76 partenaires qui se sont mobilisés pour rendre cet événement possible. Comme l’an passé, le budget est de 2,6 millions d’euros, financé à 50 % par la Ville de Lyon et 50 % par le Club des partenaires (créé en 2002 par EDF et le Mat’Electrique). Président de ce dernier, Yves Théoleyre est fier de la longévité de son groupe : « Au-delà du chiffre, on a une fidélisation de 80 % des partenaires depuis la création de l'événement », avant d’ajouter : « Pour garder l'esprit de la fête, il ne faut pas de sponsors, leur adhésion est un engagement citoyen. » En 2017, sept nouveaux partenaires sont entrés dans le club, dont les Aéroports de Lyon et la Ligue Nationale de Rugby.
Un total de 85 structures mécènes
Le club des partenaires compte au total 85 structures mécènes (privés, institutionnels, médias), dont le Crédit Mutuel qui se joint à la Fête des Lumières pour la première fois. Très vite séduit, son directeur régional Jean-Luc Robischung a aimé le côté participatif du projet, en ayant conscience de l’attrait économique de sa présence : « On n'oublie pas le business car c'est une partie intégrante de la fête. »
L’activité touristique à Lyon a doublé entre 2005 et 2017
Alors que la Fête des Lumières avait duré trois jours l’année dernière, la Ville a réussi à ce que l’événement s’écoule cet hiver sur quatre jours, sa durée habituelle. Une donnée qui devrait renforcer encore un peu plus les chiffres de l’hôtellerie et des commerces lyonnais. Directeur général d’Only Lyon Tourisme et Congrès, François Gaillard le certifie : « c’est un showroom et un enjeu très fort pour Lyon, qui représente pour certains acteurs 10 % de leur chiffre d’affaires annuel. » Un propos appuyé par Jean-François Zurawik, coordinateur de la Fête des Lumières : « Pour les réservations hôtelières, c’est mieux que l’année dernière. »
Enfin, l’accès au réseau TCL sera gratuit le vendredi 8 décembre à partir de 16 heures. Pour les 7, 9 et 10 décembre, un ticket « TCL en Fête » sera disponible au prix de 3 euros.