Bernard Delhomme : « Nous investissons chaque année 10 % de notre chiffre d’affaires en R & D. »
A.R.
Né en 2006 de la fusion de deux entreprises de Brindas et Fragnes-La Loyère (Saône-et-Loire), Arcom est concepteur et fabricant de produits électroniques pour le bâtiment et la ville connectée, sous sa marque et en marque blanche. La montée en puissance de la smart city lui permet d’afficher une croissance sur ses deux métiers.
Cette croissance devrait permettre à la société dirigée par Patrick Tabouret, Bernard Delhomme et Gilbert Fontaine de passer d'un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros en 2017/2018 (avec 66 personnes réparties entre Brindas et Fragnes-La Loyère ) à 10 millions en 2018/2019. Ses deux gammes participent à la croissance.
Dans la gamme indoor d'Arcom, on retrouve des régulateurs de paramètres de confort comme le chauffage, la climatisation, la lumière ou les stores : « Ce sont des appareils placés dans les faux plafonds ou directement sur les équipements avec lesquels ils s’interfacent, détaille Bernard Delhomme, directeur général. Jusqu’ici reliés à la GTB en filaire, ils migrent progressivement vers une connexion radio. Côté utilisateurs, les télécommandes commencent quant à elles à faire place à des appli smartphone grâce au Bluetooth. « L’activité croît sans cesse tant dans le neuf que dans la rénovation parce que les utilisateurs recherchent toujours plus d’économies d’énergie et de confort. Notre prochaine étape consistera à intégrer des capteurs pour la qualité de l’air. » Parallèlement, Arcom fabrique des boîtiers de commande pour la gestion des ventilateurs de désenfumage des parkings. Un marché stagnant, mais en forte croissance cette année pour Arcom qui a décroché un contrat de sous-traitance pour Aldes.
Se positionner sur le réseau d'éclairage, squelette de la smart city
En outdoor, la société Arcom s’est positionnée sur la gestion de l’éclairage public. Des contrôleurs sont posés dans les mats qui communiquent avec les armoires disposant elles-mêmes de contrôleurs pilotables par les communes en Bluetooth et bientôt en Lora. Là aussi, le marché progresse de 10 à 20 % par an : « Lorsque des Leds ont été installées sur la place Bellecour, à Lyon, la consommation a été divisée par huit. Lorsqu’une programmation a été ajoutée, cette consommation a encore été divisée par deux », illustre Bernard Delhomme qui indique équiper 70 sites à Lyon comme le Parc de la Tête d’Or ou le quartier Montchat dans lequel la lumière est modulée en fonction de la présence de voitures.
La société vient de déployer une appli pour smartphone qui permet aux communes de gérer facilement leur éclairage à distance. Et met de grands espoirs dans les réseaux d’éclairage qui devraient constituer un véritable « squelette pour la smart city » prévoit Bernard Delhomme, ce squelette pouvant alimenter des capteurs et transporter de l’information.
Cet article a été publié dans le numéro 2370 de Bref Eco.