"Nous sommes confiants dans notre capacité à grandir ", affirme François Perrier.
C.D.
Après 50 ans d'existence, Gérard Perrier Industrie poursuit son développement. Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 180 millions d’euros en 2017 (+14 %) tandis que de nouvelles opérations de croissance internes et externes sont annoncées.
En décembre dernier, Gérard Perrier Industrie (GPI) avait réuni l’ensemble de ses collaborateurs et leurs conjoints pour une grande soirée festive à Lyon Eurexpo. L’occasion, pour les 1.800 invités, de célébrer les 50 ans de l’entreprise. Sans tambour ni trompette, à l’image de cette entreprise industrielle fondée par le père de l’actuel dirigeant, il y a plus d’un demi-siècle à Belley et qui, année après année, poursuit une croissance discrète dans le monde des automatismes et équipements électriques pour de grands industriels français (EDF, Arkema, etc.).
Réorganisation du capital
« Une croissance maîtrisée de façon à pouvoir garantir la pérennité et l’indépendance du groupe », résume François Perrier qui dirige l’entreprise aux côtés de Grégoire Cacciapuoti. Une indépendance qui lui est chère, à tel point qu’il a profité de la sortie de Siparex et de deux actionnaires familiaux « à leur demande » pour « resserrer le capital autour de la famille et de Grégoire Cacciapuoti ».
Cette indépendance permet surtout de maîtriser le rythme de développement, mariant habilement croissance organique et externe. En 2017, GPI a ainsi vu son chiffre d’affaires croître de près de 14 % (+ 9 % à périmètre constant), pour atteindre les 180 millions d’euros. « Nous avons une double stratégie en matière de croissance externe : d’abord géographique puis de diversification, comme nous l’avons fait récemment avec l’acquisition de la société lorraine ER3i, très présente sur les grands ouvrages hydrauliques. »
Bientôt, une première filiale « lointaine »
Très bien implanté dans l’Est de la France, le groupe pourrait se développer dans l’Ouest : « Nous connaissons bien la construction navale, mais assez peu l’aéronautique », explique François Perrier qui va également annoncer, sous peu, la création d’une société à Dubaï, « notre première filiale lointaine ».
Plus près de nous, le groupe investit de façon régulière dans ses équipements. A Belley, le site de Geral sera agrandi d’environ 3.000 m². Le projet démarrera à partir de 2019 et représente un budget global d’environ 3 millions d’euros. Un investissement du même ordre sera mené dans l’agglomération lyonnaise pour transférer l’agence Soteb de Décines à Genas sur un nouveau site de 1.800 m².
L’industrie du futur au service des clients
En tant que président régional de l’UIMM, François Perrier connaît tous les enjeux de l’industrie 4.0. « Nous avons mis en place début 2017 une cellule d’ingénierie qui recense toutes les technologies de l’industrie du futur pour voir celles qui sont pertinentes pour nous et nos clients. Nous travaillons sur les questions de l’IoT, du big data, de la robotique, de la cybersécurité », décrit François Perrier pour qui l’industrie du futur repose aussi sur la capacité des industriels eux-mêmes à savoir rendre leurs métiers plus attractifs pour la jeune génération. Loin de le vivre comme une fatalité, l’industriel préfère recruter régulièrement, en prévision des besoins de long terme : « Nous sommes confiants dans notre capacité à grandir ! »
Cet article a été publié dans le numéro 2323 de Bref Eco.