L’avenir s’annonce radieux pour IRIS avec des projets de création de fours en France, Italie, Espagne, Angleterre et pays de l’Est.
Fabricant de machines pour le contrôle qualité du verre basé à Bron, Iris connaît une croissance continue depuis sa création il y a vingt ans. En pleine force de l'âge, l'entreprise s'apprête à accélérer encore à la faveur du retour en grâce de contenant en verre.
Lorsque Jean-Luc Logel et Philippe Volay quittent, en 2000, le centre de recherche BSN à Saint-Romain-en-Gier, c’est pour racheter Centralp, à Vénissieux, une société experte en électronique embarquée. « En découvrant les technologies disponibles, nous nous sommes dit qu’il y avait des opportunités pour révolutionner le contrôle du verre. » Les deux associés créent donc IRIS en 2002, à Bron, qui deviendra un acteur international du contrôle qualité verrier. Ce contrôle s’effectue en bout de chaîne de fabrication, en passant les contenants entre une lumière et une caméra dont le logiciel peut détecter des défauts. La cadence est impressionnante : 600 bouteilles à la minute ! En cas de défaut, une petite « soufflette » éjecte la bouteille.
L’IA pour réduire les défauts
Dès ses débuts, la société met le paquet sur la R&D qui lui permet de bondir d’innovation en innovation. La première idée consiste à augmenter le nombre habituel de caméras d’un appareil de contrôle de quatre à seize pour affiner l’inspection, ce qui nécessite d’augmenter la capacité de traitement informatique. Arrive ensuite la HD, l’amélioration de la qualité optique puis l’intelligence artificielle. « Avec l’IA, nous pouvons reconnaître toujours plus précisément le type de défauts afin de faire remonter l’information et améliorer le process de fabrication, explique Jean-Luc Logel. Aujourd’hui, 5 à 10 % de la production partent à la casse. Nous travaillons avec les verriers pour tendre vers le zéro défaut », poursuit-il. Depuis quelques années, la société, qui travaille à 90 % à l’export dans le vin, la bière, la liqueur, la pharmacie et le parfum, constate un retour en grâce du verre. « Des fours ont rouvert aux États-Unis. D’autres ont été construits en Turquie et en Amérique latine. En Europe, les fours sont souvent agrandis à l’occasion de leur réfection. » De nouveaux fours seraient même en projet en France, Italie, Espagne, Angleterre et en Europe de l’Est.
Augmenter les effectifs de 50 %
Tous ces éléments participent à la croissance d’IRIS. Le chiffre d’affaires d’IRIS va progresser de plus de 10 % cette année pour atteindre 20 millions d’euros et devrait croître de 50 % dans les trois ans. Pour faire face, l’entreprise va aussi augmenter ses effectifs (45 personnes à ce jour) de 50 % en recrutant pour le commercial, le SAV, l’IA et la production. Sur ce point, peu de problème d’approvisionnement puisque l’électronique est fournie par Centralp. IRIS représente 10 % de l’activité de sa société sœur. « Une belle synergie », commente Jean-Luc Logel. IRIS représente 10 % de l’activité de sa société sœur Centralp.
Cet article a été publié dans le numéro 2507 de Bref Eco.