La spécialité de Chloride : les équipement d'alimentation sans interruption pour l'industrie.
L’histoire mouvementée de Chloride, créé en 1948 à Lyon sous le nom de Coredel, vient de connaître un nouveau rebondissement. La société spécialisée dans les systèmes d’alimentation sans interruption vient de quitter le groupe américain Vertiv. Les cadres repreneurs entendent appliquer un nouveau plan de croissance.
Chloride fabrique des systèmes d’alimentation sans interruption (UPS en anglais). « Il s’agit d’équipements critiques qui protègent les process industriels mais également les personnes, dans le cas d’une sécurité incendie ou de l’éclairage par exemple », commente un cadre de l'entreprise. Pour simplifier, ce sont de gros onduleurs destinés à l’industrie.
La société est née en 1948 à Lyon sous le nom de Coredel. Elle a été reprise en 1978 par le groupe britannique Chloride. Dans l'agglomération lyonnaise, elle est passée par Décines avant de s’implanter à Chassieu. Chloride a été rachetée en 2011 par la société américaine Emerson, détachée ensuite dans une spin-off appelée Vertiv, achetée par un fonds américain puis cotée en Bourse à partir de 2020.
Au fil de ces rachats successifs, la spécialité de Chloride s’est retrouvée noyée au sein d’activités davantage orientées vers les data centers. Or, il y a quelques jours, cinq managers ont repris les rênes de la société par l’intermédiaire d’un LMBO réalisé grâce à Innovafonds et Bpifrance. « Vertiv a souhaité se recentrer sur les data centers et les télécoms » indique Guillaume Pérol, repreneur et président.
L'essentiel des matériels est fabriqué à Chassieu
La marque Chloride est donc redevenue une société indépendante. Son siège reste à Chassieu. Son chiffre d’affaires est de 90 millions de dollars réalisé à 70 % à l’export. « Nous fabriquons l’essentiel de nos matériels ici avec un certain nombre de sous-traitants dans la région lyonnaise et disposons d’une unité d’assemblage dans une usine Vertiv en Slovaquie. » Chloride commercialise des produits catalogue ou sur mesure. Elle emploie 250 personnes en France et dispose de filiales en Écosse, Turquie, Espagne et Dubaï, portant son effectif à 300 personnes.
S’ajoute aussi une activité liée à l’éclairage autonome, depuis le rachat en 2010 de la société A2ES à Saint-Priest, représentant 20 % du chiffre d’affaires total. Les clients sont ici très différents. Le marché est plutôt tertiaire. A2ES fournit à la fois la source lumineuse et la source d’alimentation.
Nous comptons reconquérir certains territoires
Avec cette liberté retrouvée, une nouvelle stratégie se met en place. « Nous retrouvons la maîtrise de notre développement. Nous comptons par exemple reconquérir certains territoires en Amérique et en Asie », évoque Guillaume Pérol. Une reconquête pour installer de nouveaux produits mais aussi pour récupérer le SAV de certains appareils et compléter le parc de quelque 70 000 UPS maintenus dans 150 pays !
Chloride pourrait procéder à des croissances externes pour assurer ce développement. Parallèlement, le groupe entend « susciter de la croissance par l’innovation ».