La structure métallique accueillera deux chaudières et la cuve servira à sécher la biomasse.
V.Riberolles
Condensée d’innovations techniques, Biomax, future centrale à bois pour la production de chaleur et d’électricité de la métropole grenobloise, est entrée en phase de construction. D’ici mars 2020, elle alimentera près de 20.000 logements en chauffage urbain et 10.000 en électricité.
Biomax est l’investissement majeur de la collectivité sur le réseau de chauffage central, géré aujourd’hui par la Compagnie de Chauffage (Sem délégataire du service public). Son coût de près de 52,1 millions d’euros en fait un dossier clef dans la stratégie d’optimisation et de densification du réseau de chaleur fort de 170 kilomètres. La future centrale à bois remplacera la centrale au fioul lourd sur la presqu’île grenobloise, propriété du CEA, en fin de vie. Elle est conçue sur le principe de la cogénération afin de produire avec des plaquettes de bois, à la fois de la chaleur pour le réseau urbain et de l’électricité via un groupe turbo alternateur. D’une puissance thermique de 40 MW elle est calibrée pour alimenter entre 15.000 et 20.000 logements en chauffage urbain et 10.000 logements en électricité. 85.000 tonnes de bois seront consommées chaque année sous la forme de plaquettes.
Stockage et récupération de chaleur
Biomax mettra en œuvre deux innovations majeures : le stockage de la chaleur sous haute pression et un système de récupération de la chaleur issu de la condensation des fumées. La centrale Biomax disposera d’un ballon de stockage de 1.000 m3 qui permettra de restituer la chaleur lors des pics de consommation. Cette technologie permettra d’éviter de démarrer les centrales d’appoint au fioul et au gaz lorsque la demande devient trop forte. Un nouveau système de récupération de la chaleur issu de la condensation des fumées servira à présécher le bois avant de le brûler dans la chaudière. Une technique qui améliore le rendement de la combustion calorifique et limite les émissions de fumées ainsi que les pertes d’air chaud dans l’atmosphère.
Les risques d’inondation
Construit sur les bords du Drac, le projet a pris en compte le risque d’inondation et la sécurité des personnes. Afin de réduire les dommages aux biens en cas d’inondation et pour garantir ainsi la résilience de cet équipement, une partie des bâtiments a été renforcée et surélevée pour résister aux inondations. Une autre partie dite transparente, favorisera l’écoulement de l’eau pourra grâce à un cheminement prédéfini.