En juin dernier, la CNR annonçait la création de Solarhona, une filiale dédiée au montage de projets photovoltaïques dans la Vallée du Rhône. Avec ses partenaires, l’organisme met maintenant en place l’outil de financement dédié.

Solarhona Invest : c’est le nom du véhicule d’investissement qui va accompagner Solarhona pour concrétiser le développement de petits projets photovoltaïques le long du Rhône. L’ambition de la CNR est d’ajouter 1 000 MW de photovoltaïque au parc existant en dix ans. Pas de fermes géantes mais des centrales de petite et moyenne taille sur des bâtiments existants, des sols pollués, des lacs ou même sur des cultures (agrivoltaïsme) afin de profiter de toutes les opportunités de densifier les sites de production.

Objectif : investir 1 milliard d'euros en dix ans

Solarhona est donc chargée de prospecter, auprès des privés comme des collectivités, les lieux qui pourraient accueillir des panneaux solaires. La société supervisera la construction et l’exploitation des centrales tandis qu’elle en déléguera le financement à Solarhona Invest dont le capital appartient à 37,5 % à la CNR, 37,5 % à la Banque des territoires à 25 % à un groupe de quatre caisses du Crédit Agricole. Chaque projet sera financé à hauteur de 80 % par des emprunts bancaires (le Crédit Agricole a annoncé être à la fois financeur et investisseur) et à 20 % par un apport des partenaires de Solarhona Invest. Ces derniers prévoient d’injecter 1 milliard d’euros en dix ans. Des collectivités locales (ainsi que les régions Aura et Paca), des entreprises et même des particuliers pourront se voir proposer d’investir dans les projets.

100 MW déjà dans le pipe

Quelque 100 MW sont déjà repérés. Le premier projet prendra la forme d’une ombrière photovoltaïque sur le parking du centre aquatique de Saint-Maurice-l’Exil (Isère) : 400 KW dont les travaux débuteront au deuxième trimestre 2023. Solarhona enchaînera avec une centrale sur une ancienne décharge à Valserhône (Ain) : 3,45 MW seront installés sur un site de 9,7 ha à partir de septembre 2023.

« Dans deux ans, quand les projets auront bien démarré, nous espérons que notre modèle deviendra un modèle inspirant », explique Laurence Borie-Bancel, présidente du directoire de la CNR.