La centrale devrait couvrir l’équivalent des besoins des foyers de la communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon.
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En lieu et place d’une ZAC de 500 logements qui ne verra jamais le jour, c’est une ferme solaire de 14 ha qui devrait être implantée à Pont d’Ain d’ici 2024.
À l’époque, l’affaire avait représenté un coup très dur pour la Semcoda. Alors qu’elle avait acheté un terrain de 14 ha qu’elle avait viabilisé pour y construire 500 logements et des équipements publics, la préfecture avait revu le Plan de Prévention du Risque d’Inondation (PPRI), classant ce terrain en zone inondable et donc non constructible. Le dossier, porté par la commune de Pont d’Ain dont la Semcoda était concessionnaire, avait déjà été identifié en 2016 comme problématique par la DREAL au regard de sa proximité avec la rivière Ain. Quelques mois plus tard, la révision du PPRI enterrait définitivement ce projet commencé à la fin des années 2000 et qui, connu sous le nom de ZAC des Maladières, devait devenir un immense éco-quartier.
« Le terrain est inondable en cas de vague de submersion. Rapport à la présence du barrage d'Allement un peu en amont », explique Nathalie Saez, responsable aménagement au sein de Prailia Aménagement, une marque de la Semcoda, en charge de trouver une nouvelle destination à la parcelle.
Une centrale de 12,5 MWc
La nouvelle destination du terrain est aujourd’hui connue. Il s’agit d’une centrale photovoltaïque qui sera opérée par Valorem, une société de Bègles (Gironde) spécialisée dans les installations de production d'énergie renouvelable. « La structure sur laquelle reposent les panneaux photovoltaïques permet de s'affranchir de la contrainte liée à l'inondation », précise Nathalie Saez.
Ce lundi 27 septembre, le conseil municipal de Pont d’Ain doit valider la démarche de clôture de la ZAC. Le 14 octobre, ce sera au tour du conseil d’administration de la Semcoda. Il sera alors temps de signer un compromis de vente avec Valorem concernant les 14 ha de terrain. Dans le même temps, de nouvelles études d’impact sont menées afin qu’une demande de permis de construire puisse être déposée en 2022. Les voiries et réseaux déjà présents ne seront ni démolis ni retirés.
Si tout se déroule comme prévu, la vente serait alors finalisée en 2023. La construction de la centrale photovoltaïque pourrait alors suivre pour une mise en service en 2024.
Opération de crowdfunding
Pour concrétiser le dossier, Valorem va créer une société de projets dans laquelle devrait investir la société d’économie mixte Les Énergies de l’Ain (*), créée en 2020 par le Syndicat intercommunal d’énergie et de e-communication, le Département de l’Ain et les Établissements publics de coopération intercommunale. Une opération de crowdfunding sera également ouverte pour permettre aux habitants d’investir dans cette centrale dont la puissance de 12,5 MWc devrait couvrir l’équivalent des besoins des foyers de la communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon (15 000 habitants).
* La SEM LEA sera notamment chargée d’intervenir sur les projets de centrales photovoltaïques, les usines de méthanisation, les bornes de recharges de voitures électriques ou encore l’éclairage public.