Petit et pratique, le capteur s’emporte partout et aide à explorer les phénomènes atmosphériques et les sources d’émission de la pollution particulaire.
Atmo
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a lancé la Captothèque, un service innovant de prêt de microcapteurs de mesure de la qualité de l’air aux citoyens volontaires.
Faire participer les citoyens afin d'améliorer les connaissances sur la qualité de l'air de nos territoires : c'est l'objet de la Captothèque, « un projet de participation citoyenne unique en France », assure l'équipe régionale d'Atmo qui a travaillé sur ce projet pendant quatre ans. Désormais lancée, l'initiative a été rendue possible grâce à une collaboration réunissant l’observatoire Atmo, plusieurs collectivités territoriales ainsi que des mécènes privés.
Pour mener à bien cette aventure, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a bénéficié du soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, des métropoles de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand - qui sont les trois premiers territoires partenaires de cette opération - mais aussi de l'aide d'entreprises : le groupe haut-savoyard Bontaz, Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc (ATMB), Gaz et Electricité de Grenoble (GEG) ainsi que la Fondation Terre d’Initiatives Solidaires Suez.
360.000 euros portés par la Région
Pour toute la phase qui a précédé le lancement, l'investissement global s'élève à 360.000 euros, porté par la Région Auvergne Rhône-Alpes : cela couvre la conception et réalisation de la plateforme Web captotheque.fr. et l'application dédiée, ainsi que le coût des capteurs, détaille Atmo. A cela s'ajouteront environ 30.000 euros par an et par territoire pour assurer le service proprement dit : réception du public, gestion des prêts, accompagnement des citoyens, ateliers de dialogue… Ce montant sera pris en charge à la fois par le territoire concerné et des mécènes privés, idéalement dudit territoire.
Déploiement progressif sur neuf territoires
Dès à présent, 75 microcapteurs sélectionnés et testés par Atmo sont mis gratuitement à la disposition des citoyens pour mesurer les niveaux indicatifs de particules dans l’air. Les données seront visualisables en temps réel sur la plateforme captotheque.fr. Durant dix mois, 150 prêts vont ainsi être effectués à raison de 15 jours chacun.
D’ici trois ans, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes entend compléter son offre par la mesure de deux polluants supplémentaires, dont le dioxyde d’azote. En outre, progressivement, la Captothèque devrait se déployer sur les neuf territoires prioritaires pour l’air de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Une information indicative en temps réel
Si la précision des microcapteurs connectés est moindre que celle des appareils de surveillance réglementaire, ceux-ci sont aussi moins coûteux, peu encombrants et relativement faciles à déployer.
« Ces microcapteurs permettent ainsi d’envisager la mise en place de larges réseaux de points de mesure sur nos territoires, qui pourraient venir augmenter la surveillance actuelle. Le microcapteur donne, en temps réel, une information indicative sur les concentrations de particules fines présentes dans l’air. Petit et pratique, il s’emporte partout », explique l'équipe d'Atmo.
Pour participer, les citoyens peuvent créer un compte sur captothèque.fr, et demander un prêt de capteur sur les territoires partenaires. Les demandes seront traitées par ordre d’inscription.
A noter qu'en début d'année, Atmo a lancé un dispositif inédit de surveillance de la qualité de l’air dans la vallée de l’Arve (Haute-Savoie) en impliquant cette fois, des lycéens.