Les travaux se multiplient dans le Living Lab Crisalid.
La Scic Crisalid a récemment accueilli l’équipe du pôle de compétitivité Axelera. Installé depuis 2020 au Pont-de-Claix, sur les quatre hectares de la friche industrielle Becker, du nom du fabricant suédois de produits de laquage pour le traitement de véhicules qui a occupé le site jusqu’en 2011, Crisalid a présenté la dynamique scientifique et collaborative engagée.
Sous la houlette de Maxime Louzon, responsable du Pôle Ecosystèmes d’Envisol, le bureau d’études à l’origine du programme, les travaux destinés à faire émerger des réhabilitations de friches industrielles se multiplient. Crisalid, conçu pour être un laboratoire nomade d’analyses, a réussi en très peu de temps à agréger, autour du noyau des fondateurs de la société coopérative (1), des bureaux d’études spécialisés dans les diagnostics environnementaux et sanitaires. L’objectif final est de soutenir la réhabilitation et le réaménagement d’espaces par les collectivités ou les promoteurs.
L’initiative fait entendre sa voix en Europe
Crisalid n’est plus seule. Elle a intégré à son pool d’actionnaires cinq structures venues de toute la France : Soltis (Isère), Arion.Ide (Nord), Argaly (Savoie), Solrem (Ille-et-Vilaine) et Sol & Co (Meurthe-et-Moselle). Le panel de compétences s’étend à l’écologie fonctionnelle, la régénération des sols, la biodiversité terrestre et aquatique, l’agropédologie (formation et évolution des sols), l’écologie urbaine ou encore la dépollution in situ des sols et des eaux.
Crisalid précise qu’elle n’a pas vocation à s’installer sur le marché concurrentiel de la dépollution des sols. « Nous voulons exploiter nos innovations et voir comment elles peuvent être utilisées par exemple pour des collectivités », explique Maxime Louzon. Le sujet intéresse d’ailleurs beaucoup l’Europe. Crisalid coordonne ainsi le programme Tellus, développé dans le cadre d’un appel à projets de l’Union européenne et qui vise à développer un réseau d’une centaine de Living Labs centrés sur la réhabilitation des friches industrielles.
(1) Envisol, EPFL du Dauphiné, mairie de Pont-de-Claix, Grenoble Alpes Métropole
Cet article a été publié dans le numéro 2514 de Bref Eco.