Bruno Le Maire chez STMicroelectronics pour le lancement officiel du plan Nano 2022.
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C’est à Crolles dans les murs de la société STMicroelectronics que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, s’est rendu vendredi dernier afin de signer le contrat du comité stratégique de filière des industries électroniques et annoncer le lancement du programme de développement et de déploiement industriel Nano 2022.
Jean-Marc Chéry, président du directoire et directeur général de STMicroelectronics, Thierry Tingaud et Vincent Bédouin, respectivement président et vice-président du comité stratégique de filière, des figures du CEA à Grenoble comme Stéphane Siebert, directeur de la recherche technologique et son prédécesseur Jean Thermes, ou encore Emmanuel Sabonnadière directeur du CEA Leti, n’oublieront pas que c’est à Crolles en Isère que le contrat du comité stratégique de filière des industries électroniques a été officiellement lancé. Et avec lui le fameux plan Nano 2022 dont Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, attend la structuration d’une nouvelle filière industrielle, celle du numérique.
Une filière à plus de 100.000 emplois directs
Le comité stratégique de filière de l’industrie électronique rassemble tous les acteurs de la fabrication électronique en France. En croissance, elle emploie 100.000 personnes en France, génère 150.000 emplois indirects et réalise 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ses composantes ont élaboré un plan d’action ambitieux portant sur de grands projets structurants : maintenir l’excellence française dans les technologies clés du numérique, engager un effort inédit dans le développement de l'emploi et des compétences, promouvoir une fabrication électronique made in France compétitive partout sur le territoire, accompagner la diffusion des technologies de l’électronique et du logiciel dans les PME des autres secteurs d’activité.
Six milliards d'euros sur la table
Au cœur de ces initiatives, le plan Nano 2022 associe l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. En France, le plan est porté par sept chefs de file que sont STMicroelectronics, Soitec, Sofradir, Ulis, Murata France, X-Fab France, UMS, auxquels s’ajoutent de grands utilisateurs de puces électroniques comme Renault, Thales et Valeo, et des acteurs académiques comme le CEA Leti.
L’Etat s’engage à hauteur de 886,5 millions d’euros. Les collectivités de la région et l’Europe apportent 230 millions et les industriels mettront sur les trois prochaines années pas moins de cinq milliards d’euros. A la clé, la création ou le maintien de 4.000 emplois directs et 8.000 emplois indirects et induits. « Ce plan finance à la fois l’industrialisation et la recherche, c’est historique » s’est félicité le ministre de l’Economie et des Finances.